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Licenciements et pénurie de main-d’?”uvre vont de pair aux Etats-Unis

Au pays de l’Oncle Sam, les suppressions d’emplois se font aussi rapidement que les embauches. C’est bien connu, outre-Atlantique, la rentabilité et l’actionnaire priment. Le salarié, lui, trinque.

Après la grande séduction, l’heure du divorce sonne comme un glas. En additionnant les annonces qui paraissent quotidiennement dans la presse, ce sont déjà plus de 100 000 postes qui devraient disparaître ces prochains mois !Et la liste s’allonge chaque jour, en priorité dans les sociétés traditionnelles de l’informatique et des télécoms. Idem chez les dot.com moins connues, étranglées par le manque de capitaux. Quand cette hémorragie cessera-t-elle ? Pour l’heure, personne n’en sait rien.Et les syndicats américains se font fort d’en dénoncer les dégâts, mais cela ne change rien, il n’existe aucune protection sociale. Ce sont les salariés les plus confiants qui en sont les premières victimes, ceux qui croyaient détenir un poste à perpétuité dans ce secteur si prometteur.Pourtant, et c’est le paradoxe de ce monde mouvant de l’économie et de la haute technologie, ce ne sont non seulement les embauches mais aussi la pénurie qui perdurent. L’association des technologies de l’information américaine (ITAA) annonce 900 000 créations de postes en 2001 ?” l’ensemble des employés des techniques de l’information s’élevant à 10 400 000 (soit 4 % de plus que l’année précédente). Certes, c’est moins qu’en 2000, puisqu’il y en a avait 1 600 000. Mais elle prévoit d’ores et déjà que 425 000 d’entre eux resteront vacants. Ces offres proviennent pour plus des deux tiers d’entreprises utilisatrices.C’est dire si l’ébullition continue du côté des embauches. Avec une prédilection pour les métiers du support technique mais aussi les développements Web et l’intégration de systèmes. Les ” anciens ” de dot.com, surnommés outre-Atlantique les dot.bom (vagabond ou sans-abri), continuent à être choyés.Les recruteurs ont en effet réagi sur le champs et imaginé des “pink slip parties”. Dans un cadre chaleureux, ils peuvent ainsi rencontrer les licenciés des start-up. Pas de temps à perdre dans ce pays où le temps est toujours de l’argent, que le Dow Jones chute ou non.

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Anne-Françoise Marès