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L’Icann s’initie difficilement aux langues étrangères

Réuni pendant quatre jours à Melbourne, l’Icann, l’organisme chargé de la politique des noms de domaines sur le Web, a affiché ses difficultés à intégrer d’autres langues que l’anglais.

Jusque-là, le Web reposait sur le jeu de caractères de la langue anglaise. Pas d’accents, encore moins de lettres chinoises ou arabes. Longtemps tolérée, cette simplification est dorénavant amenée à disparaître.A l’instar de Verisign (gestionnaire des bases de données .com, .net et .org), certaines sociétés se lancent donc, sans grande assurance, dans l’enregistrement de noms de domaines accentués ou dotés de caractères japonais et chinois.Toutefois, l’Icann ne cesse de répéter qu’il ne s’agit-là que de tests, et en aucun cas d’un système définitif. En effet, nombre de questions, aussi bien technologiques que politiques, restent à trancher avant de voir fonctionner cette version plus évoluée du Web.Ainsi, l’ensemble des règles récemment définies permettant le règlement des litiges doit être revu. Conçues pour les caractères de la langue anglaise, ces normes pourraient, dans cette nouvelle configuration, se révéler inefficaces à régler les conflits qu’entraîneront l’apparition des sites avec accents.

Nouveaux suffixes : l’Icann donne le coup d’envoi

Mais on attendait également de la réunion de Melbourne qu’elle fasse avancer l’intégration des sept nouvelles extensions (.aero, .name, .pro…). C’est chose faite, puisque, en autorisant son administration à signer les premiers accords avec ces nouveaux registrars, l’Icann a donné un sérieux coup d’accélérateur à ce chantier. En revanche, impossible de savoir quand il sera possible de réserver un de ces nouveaux noms de domaines.Comme l’attestent les discussions de Melbourne, l’Icann a toutefois pris conscience qu’il ne peut prétendre à un rôle international en restant strictement dans la sphère culturelle anglo-saxonne. Recrutement de personnel administratif non-américain, traduction en plusieurs langues des documents de travail, les membres du conseil d’administration de l’organisme semblent désireux de lancer le chantier de la diversité linguistique.

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Ludovic Nachury