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L’heure du nouveau procès Microsoft

Une nouvelle juge, Colleen Kollar-Kotelly, a été nommée. Les autorités américaines ont abandonné l’idée d’une scission.

La justice américaine cherche dorénavant à savoir à quelle sauce Microsoft va être mangé. Fin juin, la cour d’appel fédérale de Washington DC avait, en effet, confirmé la culpabilité de l’éditeur, mais annulé les sanctions (dont la scission), trop faiblement argumentées. Elle avait aussi récusé le juge Jackson, en charge du dossier Microsoft depuis trois ans. C’est donc une nouvelle magistrate, Colleen Kollar-Kotelly, qui reprend le dossier. Un dossier allégé depuis que le département de la Justice a choisi de ne plus réclamer le découpage de l’éditeur et de poursuivre sa plainte sur l’intégration d’Internet Explorer au sein de Windows. Le 21 septembre, la juge réunira les deux parties et devrait fixer, peu de temps après, un calendrier pour la suite des événements. Objectif : déterminer les sanctions à infliger à la firme de Bill Gates.Jugé coupable de violation des lois antitrust, Microsoft démarre ce deuxième procès en position défavorable. Une pression qui pousse l’éditeur à se montrer plus flexible avec l’industrie informatique. Début juillet, il a ainsi autorisé les fabricants de PC à modifier à leur guise l’écran de démarrage de leurs micro-ordinateurs en leur permettant d’ajouter ou d’enlever les icones de leur choix (Internet Explorer compris). Une concession sans conséquence, Internet Explorer ayant pris le dessus depuis longtemps sur Netscape Navigator. Cette décision est néanmoins symbolique, Microsoft reconnaissant pour la première fois ses torts. Selon l’agence Reuters, des discussions à l’amiable auraient même redémarré avec la justice américaine courant juillet, sans succès.

Les autorités américaines veulent accélérer la procédure

Au-delà des sanctions à prendre, l’enjeu de cette deuxième phase porte aussi sur Windows XP. Microsoft compte, en effet, lancer son nouveau système d’exploitation le 25 octobre, et en faire la pierre angulaire du redémarrage de sa croissance. L’éditeur travaille donc à retarder au-delà de cette date toute décision de justice contraignante. A contrario, les autorités américaines tentent d’accélérer la procédure pour éviter de se retrouver devant le fait accompli : Windows XP se caractérise, entre autres, par l’intégration plus poussée de produits Microsoft, comme Passport ou Windows Media Player. A peine nommée, la juge Kollar-Kotelly va donc devoir décider du sort de Windows XP.* à New York

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Ludovic Nachury*