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L’heure de vérité pour Cyber-Comm

Marylise Lebranchu n’hésite pas à trancher dans le vif. Le 18 avril, lors du lancement officiel du Cyber-Comm, la secrétaire d’Etat aux PME, au Commerce et…

Marylise Lebranchu n’hésite pas à trancher dans le vif. Le 18 avril, lors du lancement officiel du Cyber-Comm, la secrétaire d’Etat aux PME, au Commerce et à l’Artisanat invitait les banques françaises à rendre gratuit le lecteur de ce système de sécurisation des paiements sur Internet fondé sur la carte à puce. Insistant, au passage, sur le pas qu’il restait à franchir. Car seule la mise en place d’une interopérabilité entre tous types de terminaux d’accès à l’Internet assurerait une suite heureuse à cette belle opération.
Pour les architectes de Cyber-Comm le caractère communautaire du projet – qui remonte à 1998 – est la condition de sa réussite. Mais désormais il faut faire vite ; d’où la vocation d’étendre l’offre au niveau européen, estime Hervé Sitruck, directeur général de Cyber-Comm. Pour les banques, l’urgence est aussi de mise : de nouveaux arrivants ont tendance “à vouloir redistribuer les cartes”, sous-entend Louis-Noël Joly, PDG d’Europay International.
Pour hâter le pas, le prestataire de paiement Télécommerce va offrir à ses marchands, pour six mois, les coûts d’intégration de Cyber-Comm. La société Paris-Bourse SA, pour qui l’Internet génère 18 à 20 % des ordres d’achat, s’est engagée pour son adoption. Pour l’instant, le protocole SSL règne en maître sur le paiement Internet français (huit cents marchands). Le protocole SET sur lequel s’appuie Cyber-Comm est, en revanche, plus répandu à l’étranger (quatre cents marchands), selon Hervé Sitruck.
Or, le dialogue entre SET et Cyber-Comm impose le recours à une passerelle, opérée par Certplus. Il s’agit de traduire respectivement la signature de la puce française B0′ et les certificats X. 509 de l’édifice SET. Autre particularité : le lecteur Cyber-Comm fait appel à un crypto-processeur de Wave Systems pour accélérer et renforcer le chiffrement disponible dans la carte bancaire B0′. Toutefois, une analyse plus poussée des choix techniques reste difficile, car les spécifications ne sont pas dans le domaine public, confiait un ingénieur en sécurité de Bull

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Samuel Cadogan