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L’expert en numérisation qui rêve d’échanges fluides

Améliorer les transferts de données pour réduire délais, stocks et coûts : c’est le but de Jean-François Eritzpokhoff.

Moins de papier, moins d’erreurs, moins de ressources dédiées, des gains de productivité et un suivi des transactions en temps réel : Jean-François Eritzpokhoff promet un commerce électronique plus fluide, plus rapide, et sans n?”ud technique. Le rêve de tout chef d’entreprise embarqué sur le réseau. Spécialiste de la numérisation des échanges au sein de GE Global Exchange Services (GXS, filiale “solutions e-business” de General Electric), ce titulaire d’un DEA en informatique et logique mathématique aligne les chiffres et les cas concrets pour convaincre son auditoire : “Notre premier client, c’est General Electric”, rappelle-t-il.L’entreprise-mère a réussi à économiser “240 millions de dollars par an depuis qu’on a numérisé la gestion de sa facturation, dont 12 % dus à la capacité de négocier des remises supplémentaires sur les achats, en contrepartie d’un paiement plus rapide du fournisseur ; soit dans un délai de 15 jours au lieu des 60 à 90 jours traditionnels.” Comment en arriver là ? “Notre équipe sonde les besoins, les occasions en échanges d’informations électroniques des clients, et imagine la solution technique et le niveau de service les mieux adaptés.”

Any-to-any

Pour que les informations s’échangent sans souci entre deux partenaires, GXS propose des solutions “Any-to-any”, adaptées à tout format technique, à tout support de communication, et les complète par des produits dédiés aux situations complexes ?” livraison hors délai, facture erronée. Un mail peut être ainsi automatiquement envoyé à l’expéditeur dès qu’une facture est incorrecte.Passé par Andersen Consulting et Deloitte Consulting, cet expert en systèmes d’information aime à paraphraser Jeff Immelt, CEO de GE, pour vanter les mérites de la numérisation : “Elle transformera notre façon de vendre et rendra les entreprises plus agiles, plus souples et plus rapides à s’adapter.” Il cite le distributeur Tesco, dont le CA aurait progressé de 7 % depuis que Jean-François Eritzpokhoff et son équipe ont numérisé la planification des ventes. “Tesco partage désormais avec ses fournisseurs ses informations sur les résultats quotidiens de ses magasins, ce qui améliore la gestion des stocks, et permet de traiter les crises : confrontée à une grève des distributeurs d’essence, en 2001, elle a pu avertir, en temps réel, ses fournisseurs des modifications de procédures de livraison des produits.” Le consultant est satisfait : grâce à lui, le business ne sarrête jamais…

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Sophie Janvier-Godat