Passer au contenu

Lexbox scelle les données légales

Equipé d’un système de datation unique, ce boîtier garantit l’intégrité des données. Il ne peut être ouvert ni administré.

Certaines mésaventures mènent parfois au succès. Lexbox est l’histoire de Jacques Debiez, ancien ingénieur de Storagetek, multinationale spécialisée dans le stockage. Licencié, il occupe son temps libre en répondant au concours
du ministère de l’Industrie pour un projet dans le stockage légal. Et se retrouve parmi les primés. ‘ Lauréat dans la catégorie ” En émergence “, j’ai reçu
45 000 euros ‘
, se souvient-il.Le voilà, à 43 ans, de nouveau sur les bancs de l’école, à l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Toulouse, pour apprendre à monter son entreprise. Il y rencontre son principal associé,
Jean-Claude Escriva. ‘ Un an après, nous avons soumis un second dossier au ministère de l’Industrie. De nouveau primés, nous avons obtenu, cette fois, 400 000 euros, se rappelle Jacques Debiez.
Hébergés chez l’incubateur régional Entreprises Midi-Pyrénées, nous avons alors fait appel à un laboratoire d’informatique industrielle pour réaliser une maquette. Nous voulions nous assurer que le concept tenait la
route ‘
.Simple, l’idée de Lexbox consiste à proposer un boîtier, en l’occurrence un disque dur en réseau doté de logiciels maison, totalement inviolable et destiné au stockage longue durée des données à caractère légal. Il est
scellé, non réparable, ni administrable, et ne peut pas être ouvert.Mais, de ce fait, aucune donnée n’en est effaçable. ‘ Son originalité réside dans la datation des fichiers grâce à une horloge interne qui ne peut pas être modifiée ‘, explique Jacques
Debiez.

Une solution en quête de bêta-testeurs

La Lexbox se veut une alternative face aux offres de signature électronique ou d’externalisation, qui laissent planer le doute quant à l’intégrité des données. Par ce biais, la start up se mesure à de gros acteurs tels
Thalès, IBM ou Bull.Le produit reste pour l’heure en phase de prototypage. ‘ Une fois commercialisé, ce boîtier ne pourra pas facilement être mis à jour ni modifié : nous sommes donc en quête de bêta-testeurs ‘,
précise Jacques Debiez. Il restera à convaincre le marché.En un an, Lexbox a rencontré 150 prospects. La moitié d’entre eux sont des établissements publics, tels les ministères des Finances ou de la Justice. ‘ Nous avons reçu un très fort soutien de leur part. Et notre
évangélisation s’est concrétisée par la loi de simplification du droit, datée du 9 décembre 2004. Y figurent désormais les équipements de stockage de confiance ‘
, s’enorgueillit Jacques Debiez. Vers la mi-2005,
Lexbox débutera la phase d’industrialisation, afin de vendre le produit en début 2006.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Kareen Frascaria