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LeWeb 14 succombe à la folie FabLab

La conférence célèbre pour la première fois le mouvement des makers avec son propre Pop-up lab. Biohacking, drones, prothèses imprimées en 3D, textiles communicants ou oeuvres d’art numériques, les travaux d’une sélection de hackerspaces y sont présentés.

Un FabLab s’ouvre chaque semaine en France et on en compte déjà plus de cinq cent dans le monde. C’est le fameux mouvement des « makers », désignés ainsi par le journaliste high-tech américain Chris Anderson. Des bidouilleurs qui se rassemblent dans des hackerspaces, des lieux ouverts à tous où ils peuvent partager des connaissances et des outils pour concevoir et fabriquer des objets dont les plans restent ensuite la plupart du temps en open source.

Aucune discipline n’est épargnée par ce phénomène et LeWeb 2014 a décidé de lui rendre honneur pour la première fois en mettant sur pied un Pop-up Lab : un Fab Lab éphémère. C’est Anne-Cécile Worms, la fondatrice du site Makery, qui a été chargée de la programmation. « Nous avons été invités à faire une sélection des labs les plus intéressants en rapport avec les cinq thématiques du Web 14 : le wearable, la santé, les drones, les makers et l’art contemporain numérique », explique-t-elle.

Sur le Pop-up lab, on croise Maurin Donneaud, qui travaille sur les textiles intelligents et s’apprête à lancer rue de Reuilly à Paris « Hackerspace textile », une première en France. Le lieu sera ouvert au public au mois de janvier.

A côté de lui, on rencontre Julien Levesque, un artiste qui travaille au sein du collectif We love the net. Il y détourne notamment des objets connectés pour en faire des dispositifs inutiles et ludiques, comme ce PingouinSteppy à destination des enfants. Il fait monter et descendre des pingouins au rythme des données…

Une exposition d’art contemporain numérique complète ce parcours. On peut y admirer notamment l’oeuvre Water Light Graffiti d’Antonin Fourneau. Une sorte de grand tableau noir bourré de LEDS sur laquelle on peut peindre à l’eau des inscriptions qui s’illuminent aussitôt. Lorsque tout est sec, l’écriture disparaît.

Non loin de là, Nicolas Huchet nous présente son association My Human Kit qui a pour but de financer le projet Bionico Hand, une main-robot que chaque handicapé pourrait personnaliser et fabriquer à un prix abordable. Lui-même amputé d’une main à la suite d’un accident du travail, ce jeune Rennais a conçu tout seul sa prothèse imprimée en 3D.

Les exposants du Pop-up lab alternent durant les trois jours du Web14. « Nous allons accueillir le biohackerspace Paillasse et Flylab qui va faire voler des ballons avec des capteurs pour prendre la température et déduire le degré de pollution du salon », précise Anne-Cécile Worms.

Alors on applaudit cette initiative qui met en lumière ces communautés de bidouilleurs dans une conférence qui fait surtout la part belle aux start-up et aux investisseurs.

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Amélie Charnay