Passer au contenu

L’évolution doit s’accompagner d’une prise en compte de l’existant

Il est possible d’interfacer les anciennes applications avec celles à base de composants. À condition de respecter la séparation entre les trois niveaux de l’architecture distribuée.

Peu d’entreprises peuvent se permettre une refonte totale de leur système d’information. Les coûts ne sont pas seuls en cause car, parfois, la refonte du système se révèle moins onéreuse que son intégration à de nouvelles applications. En revanche, les cycles de développement sont très longs, et les applications risquent d’être obsolètes le jour de leur mise en ?”uvre. Passer aux architectures distribuées signifie souvent interfacer de nouvelles applications avec les anciennes. Différentes approches sont possibles.

Isoler le système existant

“Dans tous les cas de figure, il faut commencer par isoler l’existant, ressortir des domaines fonctionnels et déterminer comment on peut y accéder “, estime Franck Lechef, responsable du département des architectures distribuées chez Valtech. Dans le meilleur des cas, l’existant est suffisamment ouvert pour fournir des API sur lesquelles les nouvelles applications vont pouvoir se brancher, telles des transactions CICS, des accès à la base de données, etc. Il est alors possible de repartir sur des bases saines et de modéliser l’application correctement. Dans le pire des cas, l’existant est une masse compacte qui n’offre pas de prise. Il faut alors encapsuler des processus existants. Le problème est qu’ils sont étroitement liés à une application et que leur récupération sous forme de composants met en cause la séparation entre les trois niveaux de l’architecture distribuée, donc l’évolution de l’application.
Pour préserver la séparation, on peut faire appel à des outils d’EAI (Enterprise Application Integration). Regroupant des connecteurs, un moteur de workflow, un courtier de messages qui analyse et transforme les données pour les adapter au format de chaque application et la messagerie synchrone ou asynchrone, ils jouent le rôle d’interface entre l’ancien et le nouveau, sans pour autant les lier. “Ils contribuent à une meilleure montée en charge d’un existant qui n’a pas été prévu pour cela, en stockant les requêtes jusqu’à ce que l’application ciblée soit de nouveau disponible “, souligne Laurent Rousset, consultant en architectures distribuées au sein de la SSII Cross.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction