Passer au contenu

Lever des fonds en Bourse est plus intéressant qu’un tour de table “

Presse Plus, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 13,7 millions d’euros (90 millions de francs) en 2000, est spécialisée dans la revue de presse électronique….

Presse Plus, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 13,7 millions d’euros (90 millions de francs) en 2000, est spécialisée dans la revue de presse électronique. L’entreprise, encore détenue à 66,8 % par ses managers associés, compte s’introduire en Bourse au premier semestre 2002.
Thierry Delahaye, son président fondateur, explique au Nouvel Hebdo son choix du Marché libre.Qu’est-ce qui distingue votre activité d’une simple revue de presse ? Nous faisons de la veille dans les domaines stratégiques ou marketing. Nous avons des clients pour lesquels nous passons au crible 3 000 médias par jour dans le but de leur sélectionner les 30 articles quotidiens indispendables. En clair : les articles incontournables pour le comité de direction. 50 % de notre chiffre d’affaires provient de l’électronique, soit des produits que nous vendons, soit des logiciels que nous installons chez nos clients pour qu’ils aient accès à ces produits.Vous avez encore levé 1,5 million d’euros en mars. Pourquoi souhaitez-vous vous introduire en Bourse ? Comme toute entreprise, nous avons besoin de crédibilité et de visibilité. Seule la Bourse nous offre ces deux qualités. Par ailleurs, lorsqu’une entreprise est cotée, elle préfère avoir comme cliente une entreprise qui est également présente sur les marchés. Or, nous fournissons des revues de presse à 70 % des sociétés cotées au CAC 40. De surcroît, le coût des fonds levés en Bourse nous apparaît aujourd’hui plus intéressant qu’un nouveau tour de table auprès d’investisseurs.Pourquoi penchez-vous pour le Marché libre ? Il y a quelques mois, lorsque j’indiquais à mes actionnaires que ma préférence allait au Marché libre, ils estimaient que je faisais une erreur. Aujourd’hui, l’image de ce marché a changé. Et puis, les contraintes du Nouveau Marché apparaissent trop importantes. Bientôt, il faudra par exemple publier des résultats trimestriels contrôlés et édités en anglais. Ce qui équivaut à l’obligation de s’acheter les services d’un cabinet extérieur et donc de réaliser des frais encore plus importants. Le Nouveau Marché demande également un flottant conséquent pour que les investisseurs s’intéressent à vous. Et il faut un volume de transactions minimal pour que les banques, qui génèrent des études, puissent effectivement les rentabiliser. Sur le Marché libre, le profil des investisseurs est très différent. Le Marché libre comme sas de rodage ? L’introduction en Bourse exige une grande maturité. À tout point de vue. D’une part, pour les salariés qui sont associés sous forme de stock-options, c’est un outil de management. Mais il ne faut pas en faire un outil de démotivation, il est donc important de réussir son introduction. Et si commencer par le Marché libre peut paraître moins ambitieux, cela doit permettre de ne pas décevoir la communauté financière à laquelle toute société cotée fait régulièrement appel. D’autre part, pour les dirigeants, le Marché libre est aussi un sas pour apprendre à gérer la communication financière.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Jérôme Bertolus