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L’Europe vote pour l’e-gouvernement

Réunis à Bruxelles les 29 et 30 novembre, 38 ministres européens ont réaffirmé leur engagement commun pour le développement d’une administration électronique à l’échelle du continent.

Avec l’administration électronique, les représentants des Etats membres de l’Union européenne, des pays candidats et de l’Aele (Accord économique pour le libre échange) se sont trouvés, une fois n’est pas coutume, un excellent sujet de conversation.Tous étaient réunis dans le cadre d’un colloque organisé à Bruxelles par la Commission européenne et la présidence belge de l’UE. La déclaration finale ne tarit pas d’éloges sur ce nouveau vecteur de la communication entre le citoyen et l’Etat.Depuis le sommet de Lisbonne ” pour la croissance et l’emploi “, et le lancement du plan d’action e-Europe, l’administration électronique occupe en effet une place de choix dans la rhétorique bruxelloise.Mais s’ils se transforment en apôtres des NTIC, les ministres ont également quelques réserves sur les dérives potentielles inhérentes à tout progrès technologique.Ainsi, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, l’administration électronique devrait être une administration de proximité où le “contact humain et l’assistance conservent un rôle important”.Le communiqué final insiste parallèlement sur le caractère crucial de la sécurisation du transfert des données en ligne (en France, le gouvernement français projette de mettre en place un ” coffre-fort électronique ” qui serait attribué à chaque administré).Les responsables européens se montrent également impatients de tester les vertus démocratiques que l’on prête souvent aux NTIC.Pour ce faire, chacun s’est promis d’explorer au niveau national tous ces nouveaux outils et d’en mesurer l’impact sur le ” processus démocratique européen “, notamment à l’occasion des élections au Parlement européen prévues à l’horizon… 2004.Enfin, les ministres ont incité la Commission à réaliser, par le biais du ” sixième programme cadre “, les investissements en R & D nécessaires “pour assurer l’interopérabilité et la fiabilité des prochaines générations d’infrastructures et de systèmes”.Une demande qui s’accompagne d’une forte volonté politique de contribuer au développement de l’utilisation de l’open source dans les administrations des pays membres.

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Philippe Crouzillacq