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L’Europe prête à embarquer dans Artist2

Bruxelles subventionne ce réseau pour 6,5 millions d’euros. Il doit fédérer les compétences en systèmes embarqués.

‘ Maintenir l’avance de l’Europe dans les systèmes embarqués ‘, telle est l’ambition du
réseau d’excellence Artist2, qui réunit 35 partenaires autour de 7 thématiques différentes (modélisation et composants, temps réel dur, temps réel adaptatif, compilateurs
et analyse du temps d’exécution, plate-forme, contrôle-commande pour les systèmes embarqués, tests et vérification), explique Bruno Bouyssounouse, coordinateur technique du projet et membre de Verimag, laboratoire grenoblois spécialisé dans
ce domaine.Lancé dans le cadre du 6e PCRD (Programme-cadre de R&D de la Commission européenne), ce projet ‘ doit concourir à faire des systèmes embarqués une discipline à part entière, grâce à la
taille des marchés auxquels ils sont liés, en combinant des compétences en électrotechnique, informatique, mathématiques appliquées et contrôle-commande. Aujourd’hui, les systèmes embarqués ne sont considérés que comme une des disciplines de
l’informatique alors qu’on les retrouve aussi bien dans les cartes à puce, l’automobile, le ferroviaire, l’aéronautique ou le spatial, qui sont autant de secteurs dans lesquels l’Europe détient une position de
leader, par exemple avec le TGV ou Airbus. 90 % à 95 % des processeurs vendus dans le monde sont incorporés dans des systèmes embarqués ‘
, souligne Bruno Bouyssounouse.Le projet Artist2, soutenu à hauteur de 6,5 millions d’euros par la Commission européenne, s’étend sur une période de quatre ans. Il a pour objectif d’atteindre une masse critique de recherche permettant de produire
la théorie, les méthodes et les outils pour le développement des systèmes embarqués de demain en se souciant particulièrement du coût et du délai de mise sur le marché, caractéristiques très importantes dans le cadre de produits de grande diffusion
tels que les téléphones portables ou les automobiles.

Un comité consultatif de 7 industriels

‘ Nous voulons atteindre le niveau des centres équivalents aux Etats-Unis, pour la production et le transfert des connaissances et des compétences, et pour l’impact sur l’innovation
industrielle ‘
, expliquent les responsables du projet. Concrètement, cela signifie que les partenaires décideront de leur programme de recherche en concertation les uns avec les autres, et avec des moyens pour
l’intégration (plates-formes communes, échanges de chercheurs, éducation, infrastructure de communication et de valorisation, efforts jumelés de collaboration avec l’industrie, collaboration internationale).Aujourd’hui, divers projets existent déjà dans le domaine des systèmes embarqués, notamment au sein des programmes Eureka Itea et Medea+ et du
programme-cadre, mais ils sont, chacun, centrés sur un domaine particulier et n’offrent donc pas cet aspect multidisciplinaire.Outre les 35 centres de recherche, parmi lesquels figurent des équipes de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et automatique), du CEA-Saclay, de STMicroelectronics, de France Télécom, du CNRS et de
l’université Joseph-Fourier de Grenoble, le projet bénéficie d’un comité consultatif composé de 7 industriels qui donneront leur avis sur les orientations du réseau : Thales, Airbus, Ericsson, l’ESA (Agence spatiale
européenne), Philips, STMicroelectronics et Volvo.

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Jacques Marouani