L'Europe choisit un pilote pour son GPS
Les entreprises chargées du déploiement du système de localisation par satellite Galileo ont été désignées le 27 juin. Alcatel, EADS, Finmeccanica et Thales, notamment, vont déployer les 30 satellites du système d'ici à 2010.
Si l'Europe politique connaît bien des difficultés, l'Europe industrielle et spatiale, elle, avance désormais de façon concrète. L'entreprise publique Galileo a enfin désigné le concessionnaire du futur système de navigation européen
par satellite du même nom, censé concurrencer le GPS (global positioning system) américain. Il aura pour mission de mettre en place puis d'exploiter la constellation de 30 satellites.Au final, c'est la proposition commune des deux consortiums jusque-là concurrents qui remporte l'appel d'offres. Eurely, qui regroupe entre autres Alcatel et Finmeccanica, et iNavSat, qui réunit notamment EADS et Thales, avaient en
effet été autorisés à soumettre une offre conjointe, en plus de leurs dossiers propres.
Faute de départager les deux rivaux, Galileo a donc opté pour la troisième voie.' Nous discutons avec les autres industriels depuis un moment déjà, nous échangeons beaucoup d'informations. Nous travaillons depuis mai à une proposition commune. Il reste désormais à négocier le contrat de
concession, indique Olivier Colaitis, responsable du programme Galileo chez Alcatel. Le dossier commun présente l'avantage d'élargir la base potentielle du marché, vu le nombre de sociétés qu'il réunit, et qui sont toutes de
potentiels futurs utilisateurs de Galileo. 'Le projet européen décolle enfin, après avoir accumulé trois à quatre ans de retard. La prochaine étape sera le lancement par l'Agence spatiale européenne, avant juin 2006, et sans doute d'ici à la fin de l'année, de deux
satellites. ' Il faut le faire afin de pérenniser auprès de l'Union internationale des télécommmunications les fréquences attribuées ',explique-t-on à l'Agence spatiale européenne. Les
30 satellites, eux, seront lancés entre 2009 et 2010 par le concessionnaire. ' Les premiers services Galileo devraient apparaître à l'horizon 2011 ', estime Olivier Colaitis.
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