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L’Europe choisit d’externaliser son réseau de recherche Géant

Le réseau européen sera mis en service par Dante ce mois-ci. Son infogérance est confiée à Communication & Systèmes.

Géant, le réseau haut débit de la recherche européenne va être infogéré par Communication & Systèmes. La société de services aura en charge, pendant trois ans, l’administration, la supervision à distance de l’infrastructure de réseau IP, ainsi que la coordination des différents prestataires et opérateurs associés au projet. “Nos concurrents à l’appel d’offres étaient presque tous les opérateurs télécoms du marché”, précise Dario Tarantelli, directeur adjoint de l’activité infogérance de la SSII.Ce réseau d’interconnexion à haut débit relie les vingt-sept réseaux nationaux de recherche européenne, dont Renater en France. Il offrira des services IP classiques avec des connexions aux réseaux de recherche d’autres pays, le mode multicast natif, des réseaux virtuels privés, ainsi que les services IPv6. Ce projet coûtera 200 millions d’euros, et sera subventionné par la Commission européenne à hauteur de 80 millions d’euros.

Passage de 2,5 Gbit/s à 10 Gbit/s dans quatre ans

Parmi les objectifs de Géant, qui couvre déjà trente et un pays, on note l’ouverture aux réseaux américains (Abilène et Internet2), canadiens et de la zone Asie-Pacifique. Le passage du 2,5 Gbit/s (actuellement) à 10 Gbit/s est également programmé d’ici à quatre ans. “Les réseaux de laboratoires de recherche sont demandeurs d’échanges de données à haut débit, et ne se cantonnent plus aux liaisons point à point. D’autres secteurs intéressés, comme les sciences humaines et sociales, sont également demandeuses de haut débit”, explique Jacques Serris, adjoint à la direction du ministère de la Recherche.D’autres acteurs sont associés au projet. Parmi eux, on trouve les opérateurs Colt, Deutsche Telekom et Telia, pour les circuits, Cisco, pour les routeurs, et la société britannique Dante, qui a été choisie pour la gestion globale (mise en service et maîtrise d’ouvrage).“Il y avait une double contrainte d’accompagnement de la déréglementation des télécoms et des profits qui en découlent. Nous sommes encore loin des services à valeur ajoutée de bout en bout. Alors nous réalisons l’ingénierie du réseau et assemblons nous-mêmes les éléments”, confie Dany Vandromme, directeur du GIP Renater.

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Clarisse Burger