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L’Essonne tire la sonnette d’alarme sur le haut débit

L’Essonne craint que le manque d’infrastructures télécoms nuise à son économie et à ses projets. Pour stimuler les opérateurs, le département crée une mission spéciale.

Aujourd’hui, un département français comme l’Essonne est en compétition économique ?” mondialisation oblige ?” avec des régions étrangères. “On se bat contre les plus forts territoires mondiaux “, soulignent d’une même voix Thierry Mandon, président de l’Agence pour l’économie de l’Essonne, et Gérard Huot, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie.L’Essonne abrite ainsi des activités de très hautes technologies, comme le Génopole d’Evry ou l’Optics-Valley, autour de Marcoussis. Pour ces activités, six boucles en fibre optique ont été déployées, comme celle d’Evry, financée par le département (9 millions de francs).Mais le département s’inquiète aujourd’hui : l’Essonne, ce sont aussi des PME, qui ne possèdent pas les moyens d’accéder à ces boucles optiques.” Si on ne met pas rapidement en place des infrastructures haut débit dans l’Essonne, cela risque de poser des problèmes importants de développement économique. Si vous laissez les PME-PMI avec des “tuyaux” trop petits, elles vont se désintéresser de notre département. Nous avons des retours de ces petites structures, très demandeuses de réseaux haut débit “, explique Gérard Huot.

L’Essonne ne voit pas venir le haut débit

Certaines ont déjà pris des packs ADSL, technologie que France Télécom déploie dans le département (100 communes seront couvertes fin juin sur 196).

“Il y a urgence “, confirme Nicole Touquoy-Morichaud, conseillère générale, qui évoque par exemple l’attractivité du Nord-Pas-de-Calais en matière de centres d’appels.

“Nous sommes en porte à faux par rapport à ce que nous voulons offrir “, ajoute Gérard Huot.En effet, certains projets du département, comme le portail d’intelligence économique (voir encadré), nécessitent aujourd’hui une démocratisation rapide du haut débit.Et c’est là que la bât blesse : en matière de dégroupage ou de boucle locale radio, l’Essonne ne voit pas grand chose venir. “Nous attendions beaucoup des opérateurs privés. Ils ont annoncé des investissements de 400 millions de francs d’ici à 2003, dont 100 millions en 2001. Pour l’instant, il n’y a rien “, souligne Thierry Mandon.
Le département est d’autant plus inquiet qu’il craint une fracture numérique entre sa partie nord, industrielle, et sud, plus rurale.

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Guillaume Deleurence