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Les vraies-fausses nouvelles du web dans le collimateur

Internet est un vaste fourre-tout, où les données non validées sont sans valeur réelle. Aux yeux du Cigref, les DSI ont un rôle fondamental à jouer pour y distinguer le vrai du faux.

“Comme monsieur Jourdain, les DSI découvrent qu’ils sont assis sur une mine et qu’ils ne le savaient pas”, compare Serge Cacaly, délégué général d’IDT/Net 2002. Il fait ce rapprochement à la lumière de l’intérêt nouveau des professionnels de l’informatique en entreprise pour les projets d’organisation des flux d’information. Le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) est, lui aussi, convaincu que l’entreprise se construit autour de l’information véhiculée sur le réseau mondial. Mais attention : internet étant un vaste fourre-tout, sa validité réelle est sujette à caution.Avec le web, tout le monde pensait pouvoir faire facilement de la gestion documentaire. En fait, cette information doit être manipulée avec précaution. L’avertissement s’adresse aux directeurs marketing ou fonctionnels, à tous ceux qui pratiquent directement la recherche et la gestion d’information, la veille ou la gestion des connaissances. Car, si l’accès à de multiples sources est facile, son exploitation est délicate. S’informer avec internet sans être manipulé par la communication d’une myriade de petits “fournisseurs” relève du tour de force. Les exemples de vraies-fausses nouvelles ou de pseudo-déclarations authentiques ne manquent pas.

Tous les acteurs de l’entreprise doivent coopérer

Pour disposer d’une information professionnelle fiable, les DSI doivent agir en synergie avec les compétences internes et mettre en place un filtre qui garantisse la qualité. Pour Jean-Pierre Corniou, président du Cigref, “ils ont un rôle fondamental dans cette évolution et doivent agir en créateurs de liens. Tirer pleinement parti du potentiel des technologies de l’information et de la connaissance ne peut résulter que d’un travail de coopération de tous les acteurs de l’entreprise”. Une première solution est de copier le modèle des bases de données scientifiques. Une autre serait de valider le fournisseur d’information. Mais cela a un coût. Sentant la tendance, le Groupement français de l’information électronique vient de faire savoir qu’il envisageait de créer un portail de labellisation des sources fiables.

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Hubert d'Erceville