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Les voyagistes virtuels se matérialisent

L’américain Travelocity débarque en France sous une nouvelle marque Odysia. Dans ses bagages : un site Web et un réseau de neuf agences physiques.

Les poids lourds du voyage en ligne américain débarquent en France. Après Expedia en juin dernier, c’est au tour de Travelocity de poser ses valises dans l’Hexagone. La société ouvre en effet vendredi 19 novembre son site Web
français, Odysia.La filiale du GDS (Global Distribution System, système de réservation électronique) Sabre s’est donnée les moyens de conquérir le marché hexagonal. Odysia compte déjà une équipe d’une centaine d’employés, dont le
gros de la troupe provient de Vfinances, un voyagiste niçois racheté en avril dernier.Cette acquisition a considérablement accéléré l’implantation de Travelocity puisque la dot de la mariée comprenait non seulement le tour opérateur Boomerang, mais aussi un réseau physique de neuf agences (à Paris, Lyon, Nice , Bordeaux,
Marseille etc.). Un paradoxe pour une société Internet.Alors que les premiers entrants sur le secteur du voyage expliquaient, il y a moins de quatre ans, que la dématérialisation était nécessaire pour proposer des tarifs attractifs et s’imposer sur le marché, les acteurs du tourisme en
ligne prônent aujourd’hui une politique radicalement opposée. Jan Oetjen, le DG France de Travelocity commente : ‘ La réussite passe par le click and mortar [clic et mortier, référence à Internet et aux
boutiques physiques, NDLR] Les agences de voyage, même en ligne, doivent disposer d’un solide réseau de distribution aujourd’hui.

Le pari du voyage sur mesure

L’américain n’est pas le seul a avoir fait ce constat. Pas plus tard que la semaine dernière, le site Promovacances (filiale de Karavel dont Sabre possède une partie du capital) ouvrait sa première agence physique dans le
11e arrondissement de Paris. En juin dernier, Lastminute France faisait une entorse à son modèle économique : un point de retrait avait ouvert sur les Champs-Elysées.Travelocity ne se démarque pas uniquement par son positionnement click and mortar. Il entend s’imposer en France sous une nouvelle identité : Odysia. ‘ Nous sommes un acteur de la
troisième génération. Au début des années 2000, les
pure players se lançaient sous une marque qui explicitait leur activité [TravelPrice, Promovacances, NDLR]. Ce n’est plus la peine
aujourd’hui ‘,
commente Jan Oetjen.Odysia propose d’ores et déjà 80 destinations. Tout comme Expedia, dernier arrivé dans l’Hexagone, Odysia a fait le pari du voyage sur mesure : du choix du vol à la configuration de la chambre d’hôtel (lit double ou deux
lits), en passant par sa place dans l’avion.Une campagne de communication devrait débuter début 2005. En revanche, l’américain reste très peu disert sur ses objectifs en terme de chiffre daffaires ou de volume.

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Hélène Puel