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Les versions piratées de Windows bientôt privées de mises à jour

Les utilisateurs américains devront avoir une copie légale de Windows pour accéder aux mises à jour en ligne.

Pour télécharger des logiciels Microsoft ou des mises à jour, il va falloir être en règle. Ce qui n’était que facultatif jusqu’à ce jour, va devenir obligatoire à partir du mois de juin pour tous les utilisateurs américains. La France
et le reste du monde ont quelques mois de répit avant l’entrée en vigueur de la mesure, le temps de régler tous les problèmes juridiques attenants. Concrètement, l’accès au site de téléchargement de Windows sera réservé aux internautes
possédant une licence originale de leur système d’exploitation. Ils devront souscrire au programme Windows Genuine Advantage (WGA), ce qui pourrait se traduire par ‘ l’avantage d’avoir un
Windows authentique ‘.Pour être membre de WGA, il suffit de se soumettre à une simple vérification en ligne de la conformité de sa copie de Windows XP ou 2000. En échange, les internautes ont droit à quelques bonus : des logiciels commerciaux (Photo
Story et Winter Fun 2004) en téléchargement gratuit, ainsi que des remises sur des jeux en ligne et sur des services. Cependant, copie licite ou non, les mises à jour de sécurité critiques restent libre d’accès par le biais de Windows Auto
Update.WGA est en test
depuis septembre 2004 aux Etats-Unis et
depuis le début de l’année dans le monde entier, mais n’y souscrivaient que ceux qui le souhaitaient. Trois pays faisaient exception : la Chine, la Norvège et la
République tchèque, où WGA était obligatoire.‘ L’idée est de creuser l’écart entre le logiciel original et la copie en proposant des services supplémentaires à ceux qui disposent d’une version licite ‘, déclarait
en février, Laurent Signoret, responsable de la lutte antipiratage de Microsoft France.

Microsoft indulgent avec les victimes inconscientes du piratage

Avec le passage à l’obligatoire, l’esprit du programme reste le même, avec quelques aménagements. ‘ Notre volonté est d’aller vers plus d’offres, et des solutions de remplacement en cas
de non-conformité, ce qui n’existait pas jusqu’à aujourd’hui ‘,
annonce Laurent Signoret.Ainsi, la semaine dernière, Microsoft a fait une nouvelle offre aux entreprises dont les copies se révèleraient illicites. S’il s’agit d’une ‘ contrefaçon à l’identique ‘, impossible
à distinguer pour un non-professionnel, Microsoft remplace gratuitement la copie. En revanche, si Microsoft estime que l’utilisateur aurait peut-être pu s’apercevoir de la supercherie, il peut acheter à un prix promotionnel de
149 dollars une copie authentique. Pour l’instant, cette offre est réservée aux Etats-Unis.‘ Nous voulons que demain, un acheteur exige de son commerçant d’avoir une licence légale de son système ‘, insiste Laurent Signoret. Car la contrefaçon est un problème crucial et
grandissant dans le monde du logiciel. ‘ Nous estimons qu’un tiers des programmes informatiques utilisés aujourd’hui sont des contrefaçons ‘, ajoute-t-il.Autrement dit, le programme WGA doit permettre de sensibiliser le grand public au problème du piratage, voire de l’impliquer. Aujourd’hui, le programme est limité aux mises à jour de Windows mais son extension aux autres
logiciels phares de l’éditeur de Redmond reste envisagée que ce soit Office ou ceux de la galaxie MSN.

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Karine Solovieff