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Les ventes via internet progressent encore de 17 %

En Europe, les ventes en ligne ralentissent, mais restent positives. Six des sites les plus vendeurs sont issus de sociétés traditionnelles.

Après avoir connu des taux de croissance supérieurs à 100 % l’année dernière, les ventes d’équipements techniques et de loisirs sur internet en Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas) ont subi un sérieux ralentissement au premier semestre 2001. Selon une étude du cabinet GFK, elles restent toutefois positives, avec une augmentation honorable de 17 %. C’est un taux que pourraient lui envier d’autres canaux de distribution, comme la vente en grande surface ou par téléphone. Mais pour un commerce électronique encore jeune, cette chute de croissance semble prématurée.

2,1 % des ventes d’équipements techniques et de loisir

En fait, les causes de cette baisse de performance sont multiples : moindre progression de la fréquentation des sites, réactions commerciales des distributeurs traditionnels, assortiment de produits réduit en regard des magasins classiques, difficulté de vendre à distance certains produits tels que les lecteurs de DVD ou les écrans plats. Résultat, l’e-commerce ne représente que 2,1 % des ventes totales du secteur de l’équipement technique et de loisirs, ses produits vedettes étant les logiciels, les PC et les périphériques. Cela peut poser quelques inquiétudes pour la seconde partie de l’année. “Si la micro-informatique est atone, cela risque de peser sur les ventes en ligne, même s’il est difficile de faire une projection “, estime Claude Floch, directeur du marketing de GFK. Côté vendeurs, ce marché entre dans une phase de concentration. Aujourd’hui, les dix premiers sites représentent 43 % des ventes. “D’ici un an, ils feront largement plus de 50 % “, juge Claude Floch. Et les sociétés traditionnelles, en forte progression, profitent mieux du mouvement que les acteurs purement internet. Elles occupent actuellement les six premiers rangs au palmarès des vendeurs. Mais les entreprises européennes n’ont pas encore trouvé leur place sur le net. Sur la demi-douzaine en tête du classement, l’une est française, l’autre est anglaise et trois sont allemandes. Une seule représente une multinationale.

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Corinne Montculier