Passer au contenu

Les vacances forcées atteignent les salariés de la high-tech

Avec la poursuite de la crise dans l’univers de la nouvelle économie et de la high-tech, des entreprises américaines imposent les dates de vacances à leurs salariés.

Dans le monde industriel, le phénomène n’est pas vraiment nouveau. Quand les usines ferment l’été, le personnel part en vacances. C’est même arrivé, selon le Washington Post, au sein de sociétés high-tech comme Sun Microsystems ou HP.Mais que de telles pratiques se faufilent dans l’univers des entreprises de la nouvelle économie est pour le moins inhabituel ! Et qui plus est, aux Etats-Unis, le pays de toutes les libertés ! Où les vacances sont d’autant plus précieuses qu’elles sont rares puisqu’elles ne durent qu’entre quinze jours et trois semaines, en règle générale. Mais crise et réduction des coûts obligent !C’est ainsi que la société VeriSign a fortement encouragé ses salariés à prendre leurs congés à des dates précises, voire, à en prendre sans solde s’il ne leur en restait plus. Cette mesure évitera-t-elle une seconde charrette, après la première qui a conduit au départ de 350 employés ? En tout cas, elle montre bien, malgré les quelques signaux de reprise économique qui clignotent ça et là outre-Atlantique, que tous les moyens sont bons pour contenir les coûts en attendant l’hypothétique redémarrage.Dans le climat morose que traversent actuellement les entreprises high-tech en France, peut-on s’attendre à ce qu’elles adoptent, elles aussi, un tel comportement ? Il est vrai que les jours de congés sont si nombreux et si variés dans notre pays ?” entre les cinq semaines de congés payés, les jours de RTT et les fêtes chômées ?”, que les entreprises risqueraient de fermer deux mois consécutifs en appliquant de telles méthodes ! Reste que l’idée a cependant été reprise par des PME.En mai dernier, par exemple, certaines d’entre elles ont décidé de fermer leurs portes ?” en dehors de la traditionnelle période estivale ?”, obligeant ainsi leurs salariés à cumuler leurs journées de RTT à celles des fêtes chômées. Et elles sont de plus en plus nombreuses à le faire en période de fin d’année. Ce qui est très bien accepté.Signe que, dans un contexte difficile, il y a toujours moyen de trouver un terrain d’entente entre les salariés et les dirigeants. Qui retrouvent alors leur objectif commun : la bonne marche de lentreprise.* Rédactrice en chef adjointe à 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 24 juin

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Anne-Françoise Marès*