Passer au contenu

Les universités américaines deviennent fournisseur de musique en ligne

Pour 3 euros par mois, les étudiants californiens pourront écouter de la musique à volonté. Un service fourni par leur propre université.

Les étudiants californiens pourront dès la rentrée prochaine télécharger en toute légalité musique et vidéos sur leur ordinateur. En effet, l’Université de Californie et la California State University, regroupant
608 000 élèves sur 36 campus, ont passé un accord avec Cdigix, une boutique de musique et vidéos en ligne.Spécialisé dans la vente aux étudiants, ce site propose un système d’abonnement de 3 dollars par mois pour la location de musique (contre 10 dollars par mois pour les services commerciaux de location de musique) et de
5,99 dollars par mois pour la musique et la vidéo. Les étudiants pourront également acheter les morceaux de musique à l’unité.Dans certaines universités, comme dans le Minnesota, la souscription initiale est comprise dans les frais d’inscription. Ailleurs, il s’agit d’une option à ajouter au prix de la chambre, à l’instar de l’accès à un
téléphone fixe.Les modalités exactes de l’offre dépendront de chaque campus. Pour autant, Cdigix ne sera pas le seul fournisseur officiel, puisque l’Université de Californie prépare déjà des accords avec Napster et Sony Corp.

Les offres spécialisées se multiplient

Ce partenariat n’est que le dernier d’une longue série. Et une réaction à une bien plus longue histoire de poursuites judiciaires. En 2000, Metallica et Dr Dre ont
poursuivi 200 universités américaines
 ?” en tant que fournisseur d’accès à Internet ?” pour avoir laissé accéder leurs étudiants au réseau de
peer-to-peer Napster. Depuis, elles ont réagi et proposent peu à peu, depuis deux ans, des services de téléchargement légaux à leurs étudiants.Et les offres spécialisées se sont multipliées : Cdigix, Ruckus, Napster, Sony Corp. Désormais, une cinquantaine d’universités américaines proposent ce service à leurs étudiants. Il faut dire que la RIAA (Recording
Industry Association of America)

maintient la pression sur ces établissements. L’an dernier, l’association a envoyé à chacune des deux grandes universités américaines entre 80 et 400 notifications
légales pour faire fermer les comptes de ses étudiants pirates. Aux États-Unis, nombre d’établissements servent en effet de fournisseur daccès à Internet à leurs élèves.Pour Mike McGuire, analyste du Gartner, ces offres légales sont une façon de se mettre en règle. En y souscrivant, ‘ elles peuvent dire qu’elles font un effort pour rendre des offres légitimes accessibles à
leurs étudiants. Le vrai challenge est désormais de rendre ces offres suffisamment attractives pour eux. ‘

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphanie Chaptal