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Les tiers de confiance dont il faut se méfier

Les sites intermédiaires pour les transactions en ligne sont l’objet d’une arnaque bien rôdée sur Internet. Un site les répertorie.

Cela se passe sur eBay. Un internaute place une annonce pour vendre un PC portable. Réponse d’un acheteur londonien, prêt à acheter, et à bon prix. Sauf que l’acheteur veut faire passer la transaction par le filtre d’un tiers de
confiance (en anglais escrow service), Tripletrade.net.Le vendeur attend alors que son acheteur paie avant d’envoyer le colis. Le colis arrive bien, mais cette fois, l’acheteur londonien demande à son interlocuteur d’eBay d’attendre un délai de ‘ vérification ‘ de
deux jours avant que Tripletrade ne reverse la somme due. Depuis, plus de nouvelles. Ni de l’acheteur, de Tripletrade. Le site du tiers de confiance indique que le colis n’a pas été envoyé, les e-mails qui lui sont envoyés sont retournés :
adresse de destination inexistante. Aucun annuaire en ligne ne le réfèrence.Il faut se rendre à l’évidence : il s’agit bel et bien d’une escroquerie, tournant autour de l’utilisation d’un tiers de confiance (qui, sans ironie, se traduit effectivement en anglais par escrow). Ces
sociétés se chargent, contre rétribution, de garantir la bonne marche d’une transaction entre un vendeur et un acheteur qui ne peuvent pas se rencontrer physiquement. Ce qui est presque toujours le cas pour les ventes de particulier à particulier
par Internet, surtout sur les sites d’enchères.Elles reçoivent et conservent le paiement de l’acheteur jusqu’à ce que la marchandise leur parvienne. Ensuite, passé un délai convenu d’avance pour que l’acheteur puisse vérifier le bon état de son acquisition, elles transmettent au
vendeur le montant qu’elles ont reçu, amputé de leur commission. Cette procédure, très courante, fonctionne généralement sans problème.Les escrocs n’ont pas pu résister devant l’anonymat relatif promis par Internet et des sites de tiers de confiance frauduleux sont donc apparus. Leur méthode est la même qu’elle vise un acheteur ou un vendeur, mais elle nécessite
d’avoir un complice.Pour piéger un acheteur, un faux vendeur propose une bonne affaire. Il recommande ensuite par mail à l’acheteur un lien vers un site de confiance, évidemment faux. Le paiement effectué, l’acheteur ne recevra rien et ne reverra jamais
son argent. L’exemple cité plus haut illustre la procédure inverse, avec un vendeur piégé par un acheteur qui propose un très bon prix. Ce dernier justifie le passage par un tiers de confiance par une situation d’urgence. Le faux site n’a plus qu’à
confirmer que l’argent a bien été versé et le vendeur, rassuré, expédie le colis. Qui disparaît dans la nature.Ces sites de tiers de confiance frauduleux sont très nombreux, surtout aux Etats-Unis : une multitude d’internautes américains s’en plaignent sur les forums. Parfois très bien imités, certains vont jusqu’à copier l’apparence de
vrais sites de confiance. Et ils sont d’autant plus difficiles à repérer qu’ils parviennent à dissimuler leur origine. Le site
Escrow service fraud, régulièrement mis à jour, se charge de les débusquer et de donner quelques conseils pour ne pas se faire prendre.Sinon, il est toujours possible, de déposer plainte en France à la
DGCCRF ou sur le site officiel
international des plaintes relatives au commerce électronique. Le mieux, pour limiter les dégâts, étant de s’en tenir aux sites de
tiers de
confiance recommandés par les sites d’enchères eux-mêmes. Ebay, par exemple, déconseille formellement d’utiliser d’autres sites que ceux qu’il agrée.

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La rédaction de Micro Hebdo