Passer au contenu

Les ténors du logiciel se rallient au concept du modèle FAH

De la messagerie au PGI, les applications préparent leur mutation en services hébergés. L’offre est encore morcelée mais devrait se structurer rapidement sous l’impulsion des géants du logiciel.

La position attentiste des entreprises n’entame pas l’optimisme des acteurs qui se positionnent sur le marché des FAH. Depuis la fin de 1999, plusieurs dizaines de sociétés ont été créées sur le modèle de la location d’applications hébergées. Mais, plus globalement, tous les éditeurs qui se sentent concernés et n’hésitent pas à collaborer avec ces pure players pour expérimenter leurs propres modèles techniques et tarifaires.

Toucher un plus grand nombre d’entreprises parmi les PME

Les ténors du logiciel ont clairement affiché leur ralliement au concept de fourniture d’applications hébergées. Microsoft, avec sa stratégie. Net vise à convertir ses logiciels en services Internet.Oracle, devant le succès rencontré par son offre de gestion des forces de vente en ligne, a également axé sa stratégie sur la location d’applications.SAP poursuit sur la lancée de son portail MySAP. com. Même Novell veut appliquer ce modèle aux services réseaux (annuaires, cache, etc. ).Tous partagent au moins un objectif : toucher un plus grand nombre d’entreprises parmi les PME. “Nous n’en sommes qu’au stade de la structuration de l’offre, prévient toutefois Isabelle Coume Prioux, responsable de la stratégie FAH chez Microsoft. Cinq ans seront sans doute nécessaires avant que nous tirions une part significative de nos revenus de ces services “. En septembre, l’éditeur a lancé, en direction de ses partenaires certifiés MCSP, son programme de licences FAH, qui concerne la plupart de ses applications (Exchange, Office, SQL et Windows, etc. ).Lotus et IBM entendent aussi jouer un rôle de premier plan dans la structuration de l’offre. Ils proposent l’ASP Solution Pack, une plate-forme d’hébergement qui permettra aux FAH de développer des bouquets applicatifs en s’appuyant sur WebSphere, Domino et les outils de travail collaboratif de Lotus.Le marché des PGI n’est pas en reste. Si des alliances ont déjà été nouées, comme ASPNET (J. D. Edwards, Steria, Cegetel et HP) ou le partenariat qui unit SAP, EDS et Transiciel, il faudra attendre le début de l’année prochaine pour voir apparaître des offres complètes et packagées.Actuellement, les services FAH les plus aboutis restent concentrés sur des fonctions très ciblées (messagerie, bureau déporté, gestion des forces de vente, etc. ), des marchés de niche (géomarketing…) et les applications métier (bâtiment, etc. ).Mais quelle que soit l’offre recherchée, la forte consolidation annoncée du marché doit inciter à la prudence. Le Gartner Group estime que 60 % des FAH recensés pourraient être absorbés ou disparaître en 2001 pour ne laisser que 4 % des acteurs en compétition en 2004.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


LAURENT SOUNACK