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Les ténors de la sécurité ne connaissent pas la crise

Après avoir longtemps crié au loup, les spécialistes des pare-feu, de la détection d’intrusion et du chiffrement ont été entendus par les entreprises qui augmentent leurs budgets de sécurité.

Cette année, l’e-business aura paradoxalement plus profité aux éditeurs de logiciels de sécurité que de commerce électronique. Quand ces derniers enchaînent les ” profit warning “, les premiers surfent sur la crise, même si au cours du second trimestre les résultats de quelques ténors, tels que Check Point Software ou Internet Security Systems (ISS), ont été moins bons que prévu.L’optimisme reste malgré tout de mise : les entreprises ouvertes à Internet sont condamnées à renforcer leur protection. La dernière étude du Clusif montre ainsi que la moitié des entreprises françaises prévoient d’augmenter leur budget sécurité. Au sortir d’une année 2000 exceptionnelle, au cours de laquelle son activité a doublé, Check Point Software prévoit une nouvelle forte croissance. Son chiffre d’affaires devrait augmenter de 50 %, cette année.Le numéro un du pare-feu et des Réseaux privés virtuels (RPV) bénéficie à la fois du besoin de confidentialité nécessaire aux échanges sur Internet, garanti par ses outils de RPV, et de la concentration qui s’est opérée parmi les éditeurs de sécurité. On ne compte plus que quelques éditeurs de pare-feu, contre plusieurs dizaines il y a seulement trois ou quatre ans.

Les gouvernements, nouveaux alliés

Internet Security Systems (ISS), pionnier de la détection d’intrusion, apparaît comme l’autre grand gagnant du boom du marché de la sécurité, même s’il a souffert au second trimestre à l’instar de Check Point. Son PDG, Tom Noonan, le justifie principalement par la maturité d’une nouvelle génération de logiciels : “Le pare-feu est incapable de sécuriser un réseau ouvert face à des attaques HTTP, de plus en plus sophistiquées. La détection d’intrusion répond à ce besoin. Cette technologie existe depuis longtemps, mais elle monte désormais en puissance.”La préparation de lois destinées à garantir un meilleur respect des données privées devrait également favoriser la vente de logiciels de sécurité. Les gouvernements, longtemps décriés pour leurs approches protectrices, sont désormais vus par les éditeurs comme des alliés objectifs.Face à ces deux spécialistes, auxquels on peut associer RSA Security, les généralistes de la sécurité peinent à soutenir la comparaison, même si leur activité progresse. Computer Associates, le numéro un de la sécurité selon IDC, reste marqué ” grand système ” et Network Associates sort à peine d’une restructuration salutaire. Symantec note une hausse constante de ses exercices, seul le premier trimestre de son année fiscale 2002 (clos fin juin) déçoit. La faute est attribuée à la chute des commandes dantivirus par les particuliers.

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Olivier Roberget