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Les supports de stockage

Que ce soit pour les disques durs ou les SSD, la capacité de stockage n’est pas le seul élément à considérer. Explications.

Qui dit disque dur dit d’abord capacité. Information importante, certes, mais non la seule. Devez-vous vous attarder sur la vitesse de rotation des plateaux ? Le plus souvent, non. En règle générale, les disques de PC de bureau tournent à 7 200 tr/min (mais vous pouvez aussi trouver des PC haut de gamme équipés de disques à 10 000 tr/min, plus rapides… et plus bruyants) ; ceux des portables fonctionnent à 5 400 tr/min, avec quelques exceptions pour des disques à 7 200 tr/min et d’autres à 4 200 tr/min, sur des portables d’entrée de gamme ou des netbooks : méfiance, donc, avec ces types de machines.

Niveau connectique, c’est le Serial Ata (alias Sata) qui domine très nettement, le classique Ata (également nommé Parallel Ata ou Pata) étant désormais dépassé et délaissé. Mais quelle version du Sata ? A l’heure actuelle, c’est la deuxième génération de l’interface qui domine dans les matériels avec des taux de transfert de l’ordre de 300 Mo/s. Mais ce n’est plus qu’une question de semaines avant que son successeur de troisième génération prenne le relais : l’interface Sata 6 Gbit/s offrira des taux de transfert maximum autour de 600 Mo/s. Nous vous en parlions dans notre précédent numéro (Voir  l’OI n° 219, p. 14).

250 Mo/s et plus pour les SSD

Cependant, les meilleurs disques Sata II sont loin de réquérir les 300 Mo/s offerts : en pratique, le débit est plus proche des 120 Mo/s. A quoi bon, dans ce cas, ajouter des voies à une autoroute qui n’est pas encore saturée ? La réponse est à chercher du côté des SSD, ces unités de stockage 100 % électroniques qui prennent la forme d’un disque dur mais qui stockent les données dans des puces de mémoire flash.

Les meilleurs modèles affichent aujourd’hui des taux de transfert qui peuvent dépasser les 250 Mo/s, ce qui se rapproche ainsi du maximum atteignable en Sata II. Le Sata de troisième génération devrait donc permettre aux fabricants de SSD de continuer à travailler sur la rapidité de leurs produits, sans se soucier des limitations de vitesse.

Au cœur de la mémoire flash

Le SSD se pose clairement comme un des produits à suivre au cours des prochains mois. Il faut avant tout se familiariser avec son vocabulaire et ses technologies, dont vous avez déjà pu avoir un aperçu dans nos pages (voir l’OI n° 216). Sous leur capot, les SSD peuvent accueillir deux familles de mémoire flash : la SLC (Single-Level Cell) et la MLC (Multi-Level Cell). Pour résumer en simplifiant à l’extrême, la mémoire flash, c’est un peu comme une armoire comportant une multitude de tiroirs ; avec la SLC, chaque tiroir accueille 1 bit de données, avec la MLC, il peut en accueillir plusieurs (aujourd’hui 4 bits, et plus dans le futur).

Le choix de l’une ou l’autre technologie a des incidences à plusieurs niveaux. Sur les performances d’abord : les SSD à mémoire MLC se démarquent en lecture (près de 250 Mo/s sur un modèle Intel que nous avions testé !), mais en écriture, ceux à mémoire SLC s’en sortent un peu mieux – tout en restant en deçà d’un disque dur traditionnel. Sur leur durée de vie ensuite : la SLC supporte jusqu’à 100 000 cycles d’écriture, mais la MLC dix fois moins. Sur leur prix enfin : à capacité équivalente, un SSD SLC peut coûter jusqu’à cinq fois plus cher qu’un MLC !

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Christophe Gauthier