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Les SSII spécialistes de la R&D se démarquent

Avec pour clients les centres R & D des entreprises, les SSII spécialisées dans le conseil en technologie restent optimistes pour le moyen terme.

Notre business model est différent de celui des SSII classiques. Nous souffrirons moins qu’elles, cette année.” Carlos Bedran et Bernard Huvé, respectivement dirigeants de Brime Technologies et de SII, mènent une véritable croisade pour faire valoir les différences de leur secteur d’activité, qu’ils dénomment externalisation de la R&D ou bien conseil en technologie. Normal : le Syntec Informatique vient d’annoncer une prévision de décroissance entre 2 et 5 % des revenus des SSII et éditeurs pour 2002, et les cours de Bourse dégringolent. Sans oublier les avatars du leader du secteur, Altran, dont les divers démêlés éclaboussent ses petits frères…

Un secteur mieux protégé

L’activité de ces prestataires repose essentiellement sur des contrats de régie. Leurs ingénieurs viennent ainsi renforcer les rangs des équipes R&D internes des industriels ?” constructeurs automobiles, aéronautique et téléphonie, notamment ?” et ils opèrent également dans le conseil. “Contrairement à l’évolution des systèmes d’information, la R&D ne suit pas les fluctuations des marchés : nous élaborons les produits de nos clients, et ils ne peuvent pas s’en passer. Même par temps de crise !” renchérissent les dirigeants. Avec un fonctionnement en assistance technique qui réduit les risques et des missions qui s’étendent sur plus d’un an, le secteur est donc un peu mieux protégé que celui de l’informatique de gestion. Reste que l’année a été rude : les projets ont été différés, les tarifs revus à la baisse, et l’implication accrue des directions achats n’a épargné personne. Les taux d’intercontrats ont augmenté, et les marges s’érodent. “Notre secteur repartira bien avant celui des SSII”, considèrent cependant Carlos Bedran et Bernard Huvé. Parmi les signes d’optimisme, ils constatent une croissance de la demande des entreprises en matière d’externalisation de la R&D avec le traditionnel repli des entreprises sur leur c?”ur de métier. “Les entreprises tiennent à garder en interne ce qui fait leur différence ?” par exemple, le style de la voiture”, expliquent-ils. Une voie prometteuse à moyen terme.

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Corinne Zerbib