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Les SSII reprennent du service

La menace de crise et la croissance quasi nulle du secteur des services informatiques poussent les SSII à revoir leur modèle économique, ainsi que leurs discours. Qui ne sont pas toujours suivis de l’effet escompté…

Ça y est. Du côté des directeurs marketing des sociétés de services, on déclame des mots qui sonnent bien : ‘ à la demande, sur mesure, flexibilité, évolutivité, création de valeur ‘,
ou encore ‘ engagement sur résultats, partage des risques… ‘Faut-il croire que les SSII, à l’image ternie, se mettraient maintenant à faire du vrai marketing pour vendre leurs prestations ? Et ce, comme les constructeurs avec leurs lignes de produits ?A l’instar d’IBM, qui nous assaille jusque dans les spots télévisés de son slogan ‘ e-business on demand ‘, les SSII retroussent leurs manches pour réinventer du service qui plaira, du
service déjà vu, comme le gaz ou l’eau, du service compétitif, avec des propositions de tarifs préférentiels le cas échéant.Récession oblige, les SSII doivent faire face à la consolidation du secteur des hautes technologies, à la baisse des dépenses informatiques, à la perte de grands contrats, parfois abandonnés par des clients en difficulté financière ou
en redressement judiciaire.La menace de la crise et la croissance quasi nulle du secteur des services informatiques les ont poussées à réajuster leur modèle économique, à se recentrer sur les activités qui générent encore des revenus, et à se restructurer. Pour
finalement redoubler d’efforts dans la présentation de leur discours marketing devant des clients devenus avides de retour sur investissement.Seulement voilà, certaines d’entre elles, plus en perte de vitesse que cupides, ne sont pas à l’abri de dérives, et n’attendent pas suffisamment de savoir si leurs discours sont réellement suivis d’effet. Publier un
communiqué de presse sur la prochaine signature d’un gros contrat d’infogérance de plusieurs milliards de dollars alors qu’on a seulement été présélectionné parmi les prestataires susceptibles de faire l’affaire peut se
solder par un échec cuisant.Le but de la man?”uvre est bien sûr de faire à tout prix remonter son titre en Bourse. Mais ce genre de pari ne réussit pas toujours. Et lorsque les faits viennent contredire le discours, on peut se faire
‘ ratatiner ‘ ultérieurement par les analystes financiers… puis être délaissé par les grands comptes.* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Clarisse Burger*