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Les solutions de Veritas pour récupérer après le désastre

Spécialiste de l’administration logicielle du stockage de données, la société renforce ses positions dans la restauration de systèmes après sinistre. Un secteur en évidence depuis les attentats du 11 septembre.

Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 n’ont a priori qu’un rapport lointain avec le marché de la sécurité informatique. Pourtant, les places boursières se sont relativement emballées sur les valeurs high-tech du secteur dans les semaines qui ont suivi. A contrario, Veritas, spécialisée dans l’administration logicielle du stockage, n’aura que peu profité de cet engouement. En misant sur la récupération de données, plus que jamais d’actualité, la société californienne espère pourtant saisir l’opportunité.Veritas détient 40 % de marché de l’administration du stockage, estimé par Gartner Dataquest à 5,6 milliards de dollars (6,47 milliards d’euros) en 2000. Un pactole où les concurrents de Veritas ne puisent que pour une part réduite de leur activité : 21 % de parts de marché pour Computer Associates et 13 % pour IBM-Tivoli. Dans ce contexte, l’acquisition par Veritas début janvier 2002 de Kernel Group, pour un montant non communiqué, prend tout son sens. Le mot d’ordre est la récupération. Et, en l’occurrence, celle de données après désastre. La solution de Kernel Group assure ces fonctions dans des environnements Windows et Unix. Elle complète la gamme de Veritas axée sur la récupération de systèmes.La récupération après désastre ?” quelle qu’en soit la nature : piratage, panne ou catastrophe ?” implique de couvrir une chaîne de compétences diverses : la sauvegarde (backup), la récupération et le rétablissement des données (recovery), le clustering et la réplication. La tragédie du 11 septembre met en relief l’importance d’assurer le maximum d’éléments de cette chaîne.

Des clients dans les Twin Towers

Veritas avait une centaine de clients dans les tours du World Trade Center. “Nous avons pu restaurer l’intégralité des données qui avaient été perdues par nos clients, soit 32 téraoctets, affirme Philippe Nicolas, directeur marketing solutions EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Ces clients avaient opté soit pour des solutions de “backup” sur bandes, avec externalisation de ces bandes, soit pour des solutions de réplication distante, dans le cas d’un deuxième site géographique.” Veritas mise donc sur cette actualité pour se renforcer sur ce segment de l’administration du stockage.Le temps presse, car les constructeurs de matériel de stockage tendent à mettre la main sur l’administration. Un virage pris par EMC, dès la fin octobre. Pourtant, cette situation n’inquiète pas outre mesure Philippe Nicolas : “Pour l’heure, il s’agit essentiellement d’une déclaration d’intention de la part d’EMC. Le temps, la réaction des autres constructeurs [seul Compaq s’est déclaré partenaire d’EMC pour l’heure, ndlr] jouent en leur défaveur”, assène-t-il, avant de rappeler que le positionnement de Veritas n’est pas lié au matériel.

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Christophe Dupont