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Les sites de comparaison tarifaire étoffent leurs services

Les offres de téléphonie et les abonnements Internet abondent Plusieurs sites web aident leurs visiteurs à trouver le bon prestataire

La comparaison pour la comparaison a ses limites “, estime Khaled Zourray, le fondateur de BudgeTelecom (www.budgetelecom.com), qui est, avec ComparaTEL (www.comparatel.fr), un des premiers sites Internet de comparaison tarifaire entre les différents opérateurs de télécoms. Une formule rapidement reprise puisque, depuis septembre, de nouveaux sites dédiés aux entreprises offrent leurs services. À l’image de l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt), qui a mis en ligne son annuaire recensant les opérateurs, constructeurs et consultants télécoms de l’Hexagone. Et de nouveaux acteurs, comme Consotel (www.consotel.fr) et Global Communications (www.globalcoms.com), viennent concurrencer les premiers sites de comparaison. Comparaison des offres voix, Internet, données, numéro gratuit, mobiles, etc. , tout ou presque y passe.

Optimiser la topologie du réseau

Mais les méthodes diffèrent. Ainsi, Consotel, qui ouvrira son site début octobre, cible les PME. Son moteur leur indique, après qu’elles ont précisé leurs exigences, les trois opérateurs les plus pertinents. Chaque mois, Consotel vérifie que cette sélection est toujours la plus économique, en récupérant les éléments de facturation auprès des opérateurs. “Nous analysons ce qui se passe réellement chez le client “, explique Christian Cor, directeur commercial et marketing chez Consotel. Si en changeant d’opérateur, la société peut économiser plus de 500 F (76 ?) par mois, Consotel l’en informe. Global Communications, pour sa part, est le seul à proposer aux responsables télécoms un moteur permettant de calculer le coût de leur réseau de données. Son moteur Telekoo (www.global-coms.com) permet, par exemple, de comparer le coût du service de données de Transpac avec celui d’une liaison spécialisée de France Télécom ou de l’un de ses concurrents.
Mais les anciens du secteur ont également de nombreux projets. ComparaTEL et BudgeTelecom ont, en effet, l’intention de créer leurs sites portails dédiés aux entreprises. Le premier, en plus de comparer les offres tarifaires sur la voix, la téléphonie fixe ou mobile et Internet, met actuellement au point un moteur pour les numéros spéciaux. ComparaTEL prévoit également de répertorier les offres d’hébergement de sites web, et de proposer la mieux adaptée en fonction des critères exigés par le client. “Nous voulons offrir une interface simple pour des informations compliquées “, explique Guillaume Lacroix, responsable du contenu chez ComparaTEL. Enfin, le site propose un magasin en ligne où, en plus des abonnements, il vend du matériel comme des terminaux GSM. De même, BudgeTelecom va ouvrir un portail télécoms en partenariat avec WStore, spécialiste de la vente en ligne de produits informatiques. “WStore nous apporte la puissance marketing B-to-B nécessaire pour attaquer les PME. Nous avions essayé, mais nous n’avions pas réussi seul “, estime Khaled Zourray. C’est que le modèle économique change : sur un site pour les PME, les revenus publicitaires sont moins importants, car le nombre de pages vues est moins élevé, et il est nécessaire d’investir dans une hot line. BudgeTelecom prévoit également de devenir courtier en télécoms, en procédant à de l’achat groupé de minutes.

“Ce qui fera la différence entre les acteurs du domaine, ce sera la puissance marketing “, prévient Khaled Zourray. BudgeTelecom prévoit une grande campagne pour la rentrée. Mais ses concurrents fourbissent leurs armes : ComparaTEL vient tout juste de recueillir 13 millions de francs (1,98 million d’euros) et Consotel a également réalisé un premier tour de table dont les fonds seront destinés principalement à des campagnes marketing.La deuxième vague de services à peine arrivée, la troisième se profile déjà à l’horizon : des places de marché dédiées aux télécoms (qui permettront de passer des appels d’offres, des commandes groupées, etc. ). Si le marché s’organise, la plupart des investisseurs estiment qu’il n’y aura pas de place pour plus de deux ou trois acteurs. Les naufragés risquent donc d’être nombreux.

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CLAIRE CHEVRIER