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Les serveurs de terminaux mobiles dédiés sont préférés aux généralistes

L’extension d’applications à des terminaux mobiles est compliquée par la variété de ces derniers. Il faut trouver l’équilibre entre simplicité et cohérence avec l’existant.

L’internet mobile souffre encore de la difficulté à déployer des applications qui ciblent des terminaux variés. Un problème rencontré par Stéphane Cabaret, responsable du projet Wokup à la Société Générale : “Pour rendre mobile notre service de banque en ligne, nous avons d’abord réhabillé à la volée le code HTML existant. Mais afin de supporter plusieurs types de téléphones et monter en charge, il fallait une solution plus industrielle.” Pour sa part, Coface SCRL devait étendre aux mobiles son service d’information sur les entreprises. “Nous souhaitions cibler PocketPC et WAP, avec des tailles d’écrans différentes”, précise Jacques Romand, directeur informatique. Quant à la société Elysées-Fonds, elle cherchait à étendre aux téléphones WAP l’accès à son service de consultation d’informations tourné vers les entreprises et leurs salariés. “Nous voulions éviter de développer la couche permettant de cibler les différents téléphones WAP”, affirme Pascal Auger, responsable informatique.

S’inscrire avec harmonie dans l’existant

“Les solutions basées sur des serveurs d’applications Java sont coûteuses et lourdes, tandis que les propositions faites par des agences web relevaient du bricolage. Wokup nous a sorti de l’impasse”, explique Stéphane Cabaret. Il a d’abord fallu écrire en C un programme convertissant les données du système bancaire en flux XML. Ce dernier est repris par Wokup Server grâce à une couche applicative décrite dans un langage propriétaire. Elle génère un second flux XML adapté à l’ergonomie des navigateurs WAP. Puis des feuilles XSL livrées par Wokup génèrent le code WML spécifique à chaque modèle de téléphone. “Sur ce principe, nous avons ciblé en trois jours le PDA de Sagem, le WA3050”, ajoute Stéphane Cabaret.Elysées-Fonds a choisi la technologie Movie, d’Ubicco, dont le principe est proche de celui de Wokup. “Mais plutôt que de mettre en ?”uvre nous-mêmes le produit, nous aiguillons les requêtes du client vers la plate-forme d’Ubicco et lui transmettons les données le concernant, via des fichiers XML que génère un programme Java exécuté sur notre serveur Websphere”, explique Pascal Auger. Une petite application hébergée par la plate-forme d’Ubicco exploite ces messages pour répondre aux requêtes. Jacques Romand a préféré un développement spécifique : “Cela nous permet de mieux nous inscrire dans notre infrastructure, qui ciblait déjà différents canaux de diffusion.” Elle comprend des applications métiers sur grands systèmes, interrogées par un serveur HTTP sous NT, via le middleware EntireX qui produit un flux XML. Des programmes ASP reprennent ce flux et génèrent autant de types de codes que de modèles de terminaux. Celui correspondant aux navigateurs HTML existait déjà. Il a fallu développer ceux qui produisent les flux WML des téléphones WAP, ainsi que le code HTML des PocketPC. “La normalisation de WAP nous permettra de réduire ces efforts”, précise Jacques Romand.

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Thierry Lévy-Abégnoli