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Les serveurs de règles gèrent la qualité de service sur le LAN

Bénéficiant de fonctions de support des commutateurs, les serveurs de règles de qualité de service apportent celle-ci jusqu’au c?”ur du réseau local, voire, pour certains, jusqu’aux postes clients.

Les premiers outils permettant de forcer la qualité de service à l’échelle d’un réseau entier sont apparus chez Cisco, Nortel ou HP il y a déjà deux ans. Mais ils se sont longtemps concentrés sur le WAN (Wide Area Network). Autrement dit, sur les routeurs. Ceux-ci étaient configurés automatiquement afin de donner la priorité à tel ou tel type de flux ou utilisateur selon des règles définies par l’administrateur. Cette optimisation du trafic sur le WAN a longtemps semblé prioritaire tant ses débits limités généraient des goulets d’étranglement. Tandis que le réseau local se mettait, en principe, à l’abri des embouteillages, grâce à des artères de dimensions confortables. Cette stratégie trouve aujourd’hui ses limites, notamment pour donner la priorité aux applications transportant des flux vidéo ou vocaux. Plusieurs fournisseurs se sont penchés sur le déploiement de règles de qualité de service au c?”ur du réseau local, voire à sa périphérie – donc jusqu’aux postes clients -, avec le support respectif des commutateurs de niveaux 3 et 2. Cisco et Nortel ont même sorti des versions de leurs serveurs de règles dédiées aux commutateurs, en promettant une convergence prochaine avec leurs produits existants, qui ciblent les routeurs.

L’hétérogénéité est encore mal gérée

Seule ombre au tableau, le support des commutateurs est généralement restreint aux produits de la marque, car il est souvent réalisé grâce au protocole Cops (Common Open Policy Service), dont les implémentations, très jeunes, laissent place à de coupables interprétations. Ce problème est encore accru avec le protocole LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) – choisi ici par Avaya -, qui n’est pas initialement prévu pour configurer des équipements réseaux. Quant à Telnet, il sert simplement de tuyau pour configurer les équipements, selon des méthodes propriétaires. Le cas d’Enterasys est particulier. Contrairement aux autres, qui identifient les utilisateurs par leurs adresses IP, il confie à son outil NetSight Policy Manager 1. 0 l’activation de mécanismes de qualité de service donnant la priorité aux utilisateurs authentifiés en début de session grâce à un dialogue entre le commutateur et un serveur Radius. C’est cette particularité, plus que l’utilisation du protocole SNMP (Simple Network Management Protocol), qui interdit le support déquipements hétérogènes.

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Thierry Lévy-Abégnoli