Passer au contenu

Les réseaux ouverts, à l’heure de la carte à puce

Le fantastique développement des réseaux ouverts à architecture banalisée, couplé à l’augmentation des transactions électroniques, relance aujourd’hui la problématique de la sécurité d’accès. En effet, outre…

Le fantastique développement des réseaux ouverts à architecture banalisée, couplé à l’augmentation des transactions électroniques, relance aujourd’hui la problématique de la sécurité d’accès. En effet, outre l’essor des transactions passées dans le cadre du commerce électronique et, plus largement, de l’e-business, l’accès à Internet va pouvoir se faire à partir d’un nombre de plus en plus important de types de terminaux : ordinateurs personnels bien sûr, mais aussi téléphones portables, téléphones fixes à écran (de type Web phone), télévisions interactives, consoles de jeu, ou encore, systèmes de navigation embarqués sur les véhicules.

L’invention de Roland Moreno s’est imposée dans le monde comme standard de fait

Il y a, évidemment, quelque chose de totalement antinomique entre ces deux tendances. En effet, les transactions électroniques imposent une sécurité accrue. Dans le même temps, les points d’accès au réseau sont de plus en plus nombreux. Et, plus il existe de points d’accès, plus la mise en ?”uvre d’une protection rigoureuse des accès est difficile.
Dans ce contexte, la carte à puce se révèle aujourd’hui, de toute évidence, comme le meilleur outil de sécurisation. Elle associe logiciel et matériel avec des caractéristiques uniques de non-intrusion et de portabilité. Une carte peut ainsi sécuriser n’importe quel terminal d’accès.
La carte à microprocesseur, née en France, connaît une expansion importante dans le monde entier. Elle s’est imposée comme un standard mondial, tant dans sa forme que dans le degré de confiance qu’on lui accorde et dans la multiplicité des applications possibles. Par rapport aux autres solutions de sécurité telles que les mots de passe et autres codes secrets, la carte à puce constitue, en effet, un système à sécurité forte.

Internet a bouleversé la problématique en termes de sécurité

La carte à microprocesseur est devenue le meilleur compromis, en termes de sécurité, de facilité d’usage et de coût. Les cartes les plus fiables et les plus sécurisées ont ainsi pu rester inviolées plusieurs années, alors que la durée d’inviolabilité habituelle constatée est généralement d’environ une semaine. La sécurité des réseaux et des systèmes d’information n’est, bien sûr, pas une préoccupation nouvelle. Mais, du fait d’Internet, la problématique a radicalement changé. Autrefois, se servir d’un numéro de carte bancaire volée nécessitait de récupérer l’empreinte de la carte, puis de se rendre chez un commerçant pour effectuer un achat. Aujourd’hui, à l’heure d’Internet, la fraude se commet à distance, sans qu’aucune interface physique ne soit nécessaire et, donc, plus facilement et à plus grande échelle.
Il y a quelques années, la sécurité des réseaux et des systèmes relevait essentiellement des missions dévolues aux responsables des systèmes d’information. Ces derniers se préoccupaient alors de savoir ce qui pourrait se passer dans le système d’information – en termes de sauvegarde des données et des applications – en cas d’intrusion frauduleuse.

Les entreprises sont de plus en plus sensibles aux problèmes de sécurité

Du fait des enjeux économiques que cela sous-tend, les entreprises sont de plus en plus sensibles aux problèmes de sécurité, qui peuvent avoir des incidences directes sur leur chiffre d’affaires et leur marge bénéficiaire.
La croissance des réseaux a également rendu plus sensible la gestion des droits d’accès aux applications les plus stratégiques, comme celles concernant la comptabilité ou la paie.
Plus de 50 % des grandes entreprises, tant en Europe qu’aux Etats-Unis, considèrent que la sécurité d’accès à leurs réseaux informatiques doit compter parmi les préoccupations majeures auxquelles il faudra apporter une réponse pérenne dans les années à venir. Il est plus que jamais nécessaire de sécuriser à la fois les transactions et l’architecture.
Les avantages de la carte à puce, qui jouit, en outre, d’un capital confiance unique, sont nombreux. Longtemps réticents à cette innovation ‘ not invented here ‘, même les Etats-Unis s’y rallient désormais rapidement. Outre-Atlantique, de nombreux projets de grande ampleur s’appuyant sur la technologie de carte à puce sont en cours de développement, dans un premier temps via une carte d’identifiant, mais, à l’avenir, par le biais d’un couplage à une carte bancaire.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


David Lévy, directeur général de la division Smart Cards & Terminals, de Bull