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Les quotidiens français veulent s’affranchir de Google Actus

Pour court-circuiter le service de Google Actualités, le syndicat de la presse quotidienne souhaite créer avant fin 2010 son propre moteur de recherche de news. Un pari risqué.

La presse quotidienne nationale voit d’un mauvais œil Google Actualités. Le moteur de recherche spécialisé puise les informations qui alimentent son fil sur divers journaux en ligne, sans rien reverser des recettes publicitaires générées aux éditeurs. Le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a décidé de contre-attaquer, en annonçant le lancement de son propre moteur de recherche d’actualités.

Lors de son assemblée générale du 19 juillet, le syndicat a annoncé que « la monétisation des contenus Web, menée de concert avec différentes familles de presse, sera au cœur des priorités, avec notamment la création qui devrait voir le jour, avant fin 2010, d’un moteur de recherche de référence sur l’actualité ». Ce projet serait à l’étude depuis six mois. Le SPQN a par ailleurs précisé que ce moteur serait proposé sous forme de « bouquets payants ».

Le pari est risqué. Si les journaux vont jusqu’à demander à être déréférencés du service de Google, ils risquent de perdre une partie de leur audience, qu’il leur faudra compenser par la mise en place du nouveau service d’actualités. Les quotidiens ont décidé d’avancer en rang serré.

« De l’information enrichie, crédible, vérifiée »

« Pour qu’un moteur de recherche puisse être intéressant pour les internautes, il faut évidemment que l’ensemble des producteurs d’information chaude y participent », a indiqué Denis Bouchez, directeur du SPQN à l’AFP. Les Echos, Le Figaro, Libération, Le Monde, La Tribune… la vingtaine de titres et les organismes professionnels membres du syndicat devraient logiquement fournir leurs contenus à ce moteur. Il n’a pas été précisé si d’autres éditeurs, notamment de magazines, y seraient associés.

Pour convaincre les internautes de payer pour un service qu’ils ont l’habitude de consulter gratuitement, le SPQN brandit l’argument de la qualité. « L’idée est d’avoir de l’information dont on sait qu’elle est enrichie, crédible, vérifiée, labellisée, déontologiquement produite, etc. », indique Denis Bouchez à l’AFP.

Reste à trouver la technologie. Selon Les Echos, le SPQN aurait été cherché du côté de Microsoft, et de son moteur Bing, ainsi que d’Orange, qui édite 2424 actu.fr.

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Coralie Cathelinais