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Les puces multic?”urs font gonfler la facture logicielle

Selon les éditeurs, le prix des applications tarifées par processeur va augmenter de 25 à 100 %. Au grand dam des fondeurs de puces.

L’arrivée prochaine des
processeurs bic?”urs (chez AMD et Intel) est entachée par la question de la tarification des applications. Certains éditeurs ont en effet décidé de facturer autant de licences
processeur que de c?”urs contenus dans le processeur.Tel est le cas d’Oracle sur l’ensemble de ses produits d’infrastructure ?” serveur d’applications, système de gestion de base de données, etc. ‘ Nous avons récemment modifié notre
définition des processeurs afin de prendre en compte les architectures multic?”urs. Nous facturons désormais au nombre de c?”urs contenus ‘,
reconnaît avec difficulté Thierry Collet, directeur des opérations pour Oracle
France.Du côté d’IBM, cette politique tarifaire semble très ambiguë. ‘ Big Blue, tout comme Oracle, multiplie par deux le prix des licences des processeurs bic?”urs ‘, estime Pierre-Olivier Chotard,
directeur marketing France de BEA. Une analyse d’ailleurs confirmée par le Cnet, mais que réfute le premier fournisseur informatique mondial. Microsoft et SAP, quant à eux, ne font aucun commentaire sur leur politique tarifaire.

L’enjeu : le ratio prix/performances

L’éditeur le moins ‘ gourmand ‘ semble être BEA. ‘ Nous comptons facturer l’utilisation de nos produits avec une augmentation du prix de 25 % par rapport à une seule CPU. ‘ La
raison ? Le ratio prix/performances ne justifie pas de facturer davantage, estime le spécialiste du serveur d’applications.Un constat que partage Benoît de Roquefeuil, avocat au cabinet Alain Bensoussan. ‘ Si les utilisateurs n’ont pas le choix de la puissance de matériel qu’ils achètent, cela risque de faire grimper le prix des
licences. On assisterait là à un véritable effet pervers, et ces nouvelles architectures deviendraient contre-performantes ‘,
estime l’avocat.Au point qu’Intel et AMD partent en croisade pour sensibiliser les éditeurs sur la politique tarifaire à adapter. Mais, pour l’instant, les espoirs des fondeurs semblent vains. Cet exemple montre à nouveau que les modèles
de licences des éditeurs ne font pas bon ménage avec les nouvelles technologies. Ainsi, la même problématique se pose à propos de la tarification liée au grid ou aux outils de virtualisation.

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Ludovic Arbelet