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Les publicitaires convoitent le monde virtuel de ‘ Second Life ‘

Une régie en ligne propose aux annonceurs de les rendre plus visibles dans ‘ Second Life ‘ et d’y mener des campagnes marketing.

Les publicitaires aussi rêvent d’une ‘ seconde vie ‘. Un monde parallèle où tout serait à faire et où les entreprises commenceraient à s’installer dizaines par dizaines, prêtes à conquérir des millions de
joueurs virtuels qui sont autant de consommateurs bien réels. Ce monde, c’est
Second Life, un univers et un jeu en ligne, qui rassemble aujourd’hui plus de 2,3 millions d’utilisateurs. Un véritable phénomène. Calqué sur le monde réel, on peut y acheter des
terrains, construire une maison, dépenser des Linden dollars ou, encore, promouvoir la marque de son entreprise.C’est précisément un des créneaux choisis par la société française AndreaMedia, une jeune régie de publicité Internet. Elle n’est pas la première à s’y intéresser. Dans les pays anglo-saxons, de grandes agences comme BBH ou Leo Burnett
y ont déjà élu domicile,
suivant la trace des grandes marques.Créée par Laurent Heckmann, un ancien de l’agence 24/7 Real Media, AndreaMedia est, avant tout, une régie en ligne classique. Elle se distingue toutefois par un réseau de sites supports liés à ‘ l’art de
vivre ‘ (décoration, gastronomie, luxe, musique…). Ses ambitions dans Second Life ne sont donc qu’un ‘ plus ‘, même si les deux activités sont très proches : dans le jeu comme
sur le Web, le marketing reste du marketing.
‘ On peut tout autant faire de la publicité ou du buzz marketing dans
Second Life, mais un annonceur peut en plus y faire du one to one
avec ses prospects [matérialisés par des avatars, NDLR] ‘, souligne le fondateur de la jeune pousse.La régie propose avant tout aux annonceurs de leur créer une présence dans le jeu : achat d’un terrain, réalisation de locaux créatifs et de showrooms (salles de démonstration), mise en place de panneaux
publicitaires, etc. Mais l’objectif est surtout de leur vendre des événements et des opérations marketing, sous forme de packages, pour attirer l’attention des joueurs. Par exemple, par le biais de liens sponsorisés (affichés sur le moteur de
recherche intégré au jeu) ou d’e-mailings pour les envoyer vers l’emplacement virtuel de l’annonceur dans le jeu, etc.

Ménager la susceptibilité des joueurs

Mais AndreaMedia envisage de les coupler à des techniques supplémentaires pour attirer un public déjà très sollicité dans Second Life,
‘ comme des gains de Linden dollars ou des bons de
réduction pour des achats dans le monde réel ‘,
imagine Laurent Heckmann. Le fondateur compte, en effet, fortement sur la synergie entre le monde réel, le Web et le jeu, pour gérer les campagnes de ses clients. Avec un
avantage certain pour Second Life :
‘ Tout est faisable. On peut y vendre des voitures qui volent ! ‘, s’enthousiasme le publicitaire.‘ En revanche, il faut faire très attention à ce qu’on fait dans le jeu pour ne pas gêner les utilisateurs… ‘, prévient-il. L’autorégulation pratiquée par les joueurs est parfois
expéditive. En témoigne une récente cyber-attaque, en pleine conférence de presse virtuelle, à l’encontre d’une joueuse connue, Anshe Chung, jugée un peu trop spéculatrice…AndreaMedia ne communique pas les tarifs de ses prestations dans le monde virtuel, mais ils devraient être de l’ordre de n’importe quelle prestation de réalisation Web ou de Web marketing.

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Julie de Meslon