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Les projets à l’international

À l’heure où l’on ne parle plus que de délocalisation, ayant la chance de mener des projets du groupe dans différents pays, j’essaie de faire un point ­ tout personnel ­ sur les difficultés liées aux traditions et
comportements.

Aux États-Unis, passé le rejet d’un projet qui a le tort d’être imposé par un siège situé dans la zone Europe, il faut que tout soit professionnellement mené, sans bug ni problème. C’est la condition à l’adhésion au projet. S’il y a des
problèmes, personne ne cherchera à les ‘ by-passer ‘, ce seront les vôtres, pas les leurs.En Allemagne, une fois la décision annoncée, tout le monde adhère. Le siège a décidé et la hiérarchie, fut-elle latine, ne se discute pas. L’imagination ne sera pas à l’honneur, mais c’est un vrai bonheur d’avoir des gens positifs qui
rament tous dans le même sens.En France, les décisions du siège sont nulles, les progiciels proposés ne sont pas les meilleurs et les équipes du siège ne sont pas compétentes. Une fois cela dit ou pensé, on y arrivera quand même, dans les critiques, la douleur et le
stress.Enfin, dans les pays de l’ancien bloc de l’Est, la décision du siège est parfaite, quelle qu’elle soit, même si elle n’est pas comprise, et on dira OUI à tout, quels que soient les risques et écueils, dont on ne parlera pas, parce que
toute critique à l’égard du pouvoir pourrait être sanctionnée.Tout cela pour dire que l’aspect comportemental local est majeur, bien qu’impossible à chiffrer en termes de coûts et délais et que, malheureusement, seule notre propre expérience peut nous aider dans la maîtrise de ces projets à
l’international.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 27 octobre

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Mister Green*