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Les progiciels et les services portés par la vague IP

Les dépenses autour des progiciels et des services repartent en 2001. Grâce à IP, les 35 heures et le passage à l’Euro.

Services et progiciels arrivent en tête des postes de dépense en croissance pour l’année 2001. A cela une explication simple : la progression attendue dans ces mêmes domaines en 2000 a été, selon le cabinet Pierre Audoin Conseil, moins forte que prévue. Il s’agirait donc d’un effet retard.Et deux paramètres tirent cette croissance: d’une part, la tendance à l’imbrication des systèmes d’information des entreprises et, d’autre part, la percée du protocole IP. Ce contexte plonge les utilisateurs dans un océan technologique bouillonnant et instable, où il est bien difficile de faire son choix. d’où, sans doute, l’effet retard constaté. l’abondance de protocoles, de “standards” et de solutions déroute.C’est vrai en particulier pour les PME et PMI, qui sont à l’origine de plus du quart de la dépense informatique française, et peu enclines à devenir les cobayes de technologies sans lendemain. Comment, par exemple, trancher entre investir dans un progiciel de gestion intégré de niche sous interface web et attendre une offre de location d’un gros éditeur ?Désarçonnée, l’Administration ne l’est pas moins, elle qui est à la recherche de réseaux étendus à petits prix pour déployer ses applications, mais qui peine à trouver des solutions adaptées. De fait, les offres à prix modérés, comme l’ADSL privé, sont encore rares sur le terrain. Cette instabilité technologique gêne les petites structures dont le service informatique n’est pas très étoffé. Les utilisateurs finals, qui ne veulent pas se muer en experts, sont tentés de recourir aux services d’un intégrateur qui se posera aussi en conseil, ou alors ils basculent vers l’infogérance.

Les prestataires externes ciblent les petites entreprises

A côté de la technologie, interviennent deux effets réglementaires : la réduction de la semaine à 35 heures et le passage à la monnaie unique. La modification de la durée du travail se traduit dans les grandes entreprises par des besoins en progiciels de gestion des ressources humaines.Dans les petites entreprises, pas encore légalement au pied du mur, la solution de l’externalisation se répand. Les prestataires ajustent leur offre pour ces nouvelles cibles. Les chiffres montrent que les prestations récurrentes – traitement, service à valeur ajoutée, tierce maintenance applicative – prennent, à terme, le pas sur le conseil et l’assistance.Quant aux progiciels liés au passage à l’euro, s’il existe bien un effet retard, c’est ici qu’il est le plus visible. On constate que la monnaie unique n’a pas agité grand monde en 2000 et qu’il s’agit donc de mettre les bouchées doubles en 2001.

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Simone Wapler