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Les progiciels de gestion intégrés en forme en France

SAP domine toujours de loin un marché français, qui, bien que moins vigoureux, garde la forme.

Entre fort ralentissement et rapide déclin. Depuis deux ans, l’avis de plusieurs cabinets d’études américains sur le marché des progiciels de gestion intégrés (PGI) concorde. Seul le jeune cabinet parisien Business Intelligence Group, créé en juin dernier, rectifie le tir. Son étude montre que le marché français devrait atteindre quelque 4,5 milliards de francs en valeur pour l’année 2000, générés en grande partie par les services associés. En 2004, il devrait représenter près de 5,5 milliards de francs, tous revenus confondus, c’est-à-dire licences et services inclus. En légère progression, donc.
L’explication de Philippe Audrain, associé de Business Intelligence Group, se veut logique. “Les PGI font partie intégrante du back office, au même titre que les systèmes de gestion de bases de données et d’exploitation. Ce marché arrive, bien entendu, à maturité. Le mouvement de consolidation s’accélère – JBA et Geac, Marcam et Invensys, Baan et Invensys, SSA et Gores -, et le nombre d’acteurs rétrécit. Le taux de croissance devrait avoisiner les 15 % dans ce secteur pour l’année 2000 pour descendre à environ 5% en 2004.” L’année 2003 marquerait le début de la phase de ralentissement de la progression. Reste une inconnue sur l’évolution du classement des éditeurs du secteur. Les seuls chiffres annoncés concernent la répartition 1999 en revenus licences uniquement (voir schéma). L’an dernier, SAP est resté, sans surprise, en pole position, suivi d’Oracle Applications.
J. D. Edwards, Baan et Intentia Consulting sont au coude à coude.
Quant aux clients, force est de reconnaître que les ventes se font dans le secteur tertiaire (services privés, distribution, transport), avec deux principales fonctions : la comptabilité/finance et la gestion des ressources humaines, qui devrait prendre de plus en plus d’importance. “Et le secteur public sera autant concerné que le secteur privé”, ajoute Philippe Audrain.
L’étude est à rapprocher de celle conduite en 1998 par le cabinet PAC (Pierre Audoin Conseil). Le marché français des PGI (licences et services des éditeurs et des SSII) y était évalué à 6 milliards de francs, dont 1,5 milliard pour la partie licences. Quant au classement, SAP figurait en tête (38 %), suivi d’Oracle (9 %), d’Intentia Consulting (9 %), et de J. D. Edwards (7 %). Des chiffres, somme toute, cohérents.

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Clarisse Burger