Passer au contenu

Les professionnels de la musique ouvrent un site contre le piratage

A travers différents témoignages d’artistes, promusicfrance.com aborde, sous un aspect pédagogique, la lutte contre le piratage musical. Et tord le cou aux idées reçues sur la ‘ grande illusion ‘ de la musique
gratuite.

Comment vivre de sa musique ? Comment créer une chanson ? A qui appartient la musique ? Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la musique, sans jamais oser le demander… se trouve sur
PromusicFrance.com.Pour tenter d’endiguer le piratage sur Internet, les professionnels de la musique (artistes, producteurs et distributeurs) ont décidé de communiquer de la façon la plus pédagogique qui soit : en ouvrant un site Internet.Le visiteur y découvrira les avis éclairés sur la piraterie de Lorie, Peter Gabriel, Missy Elliott, Brian Wilson, Nathasha Saint-Pier, Sacha Distel ou encore Hubert-Félix Thiéfaine. Un rien désabusé, le chanteur explique avoir bien
songé ‘ à bloquer l’A 36 tout seul avec une banderole, mais ils en ont rien à cirer, les consciencieux consommateurs, d’une manif de chanteur, surtout d’un chanteur qui passe même pas dans leur
télé ‘
. Avant d’assimiler la piraterie à ‘ la mort d’une certaine forme de culture. Pour moi, le mot graveur vient de l’anglais “grave” (prononcez grève !) : la tombe, le
tombeau ! ‘
, poursuit-il.

L’industrie du disque passe à l’attaque

Voilà pour le volet pédagogique car, parallèlement, comme l’a confirmé hier à Paris de PDG d’Universal Music France, Pascal Nègre, l’industrie du disque s’apprête à emboîter le pas à la RIAA, en promettant
‘ d’attaquer avant l’été un certain nombre d’internautes ‘, adeptes du piratage de musique en ligne. Car, selon le patron de la major, ‘ il y a urgence ‘.Selon lui, les internautes français téléchargent chaque mois, et dans la plus parfaite illégalité, près de 250 millions de chansons. Un phénomène qui promet d’affecter fortement l’ensemble de la filière du disque. Au rythme où vont
les choses, ‘ nous allons devoir rendre leurs contrats à certains artistes ‘, prévient Pascal Nègre. ‘ Et dans les deux ans à venir, nous aurons entre 10 à 15 % d’artistes
produits en moins. ‘
Dans la ligne de mire des professionnels du disque : les FAI. ‘ Partout où il y a du haut-débit, le marché du disque s’effondre ‘, explique Pascal Nègre.
‘ Aujourd’hui, les internautes payent 400 millions de francs [sic !] par mois (soit 5 milliards de francs par an) pour pouvoir simplement télécharger de la musique et des films gratuitement. De plus, les
opérateurs de télécommunication et les fabricants d’informatique consacrent entre 500 et 600 millions de dollars par an à la recherche sur le peer-to-peer. ‘

Les FAI en première ligne

Et le patron d’Universal de fustiger l’attitude de France Telecom qui pratiquerait, selon lui, le
DRM (Digital Right Management) à géométrie variable. D’un côté, Wanadoo fait la promotion du haut-débit et, par extension, de l’utilisation des réseaux peer-to-peer d’échange de
fichiers. De l’autre côté, Orange, la filiale de téléphonie mobile de France Telecom, protège comme la prunelle de ses yeux le droit d’auteurs sur le marché très lucratif du téléchargement de sonneries musicales, à 3 euros l’unité.Pour le PDG d’Universal Music France, dont l’argumentaire semble particulièrement bien rodé, ‘ les FAI ne devraient pas être des prestataires de tuyaux, mais plutôt des distributeurs de contenus
sécurisés ‘
, sur lesquels ils toucheraient une commission. Et d’ajouter, un brin provocateur, que ‘ le modèle économique qui fonctionne aujourd’hui, c’est le bon vieux Minitel où l’on paye pour aller
chercher l’information ‘.
Une appréciation qui pourrait laisser pantois plus dun internaute.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Crouzillacq