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Les priorités des DSI bouleversées

En 2009, d’après l’enquête annuelle du cabinet Alexandre TIC, 56 % des DSI ont dû réduire les budgets, les effectifs et l’ampleur des projets.

Les faits

Jean Thily, consultant chez Alexandre TIC, publie les résultats d’un questionnaire envoyé aux DSI d’entreprises figurant dans son portefeuille.

L’analyse

Le principal enseignement à tirer de cette étude est qu’en un an, la crise a opéré de profonds changement quant aux contraintes majeures des DSI. Les années précédentes, la négociation du budget n’arrivait qu’au troisième rang des priorités de la centaine de DSI interrogés. Cette année, elle passe (de peu) en tête, devant le besoin de disposer des bonnes compétences. Le respect des délais arrivant en troisième position.Quant aux effectifs, 37 % des DSI (soit le double par rapport à l’an dernier) révèlent une diminution de leurs équipes, tandis qu’ils ne sont plus que 46 % (20 % de moins qu’en 2008) à les maintenir. Et seuls 17 % (25 % en 2008) font état d’un renforcement de leur équipe. Pour l’essentiel, ils recherchent des profils “ études ” et “ experts ”. Côté sous-traitance, certainement soucieux de préserver leurs équipes, près des deux tiers des DSI ont diminué le recours à l’externalisation.

De nombreux secteurs épargnés par la crise

Parmi les bonnes surprises du sondage, une part importante de DSI (44 %) – travaillant notamment dans le secteur public et parapublic, l’énergie, les transports, les domaines de la santé et de la pharmacie, la distribution spécialisée, les services spécifiques aux entreprises, les industries pointues – ont déclaré ne pas avoir subi l’impact de la crise sur leurs projets. Et un peu plus d’un cinquième d’entre eux (23 %), appartenant notamment au secteur de la finance ou à celui de la restauration, ont répondu qu’ils apercevaient la sortie du tunnel.Reste des inquiétudes pour le futur proche. Concernant la prospective à court terme, la crise se trouve quand même au centre de leurs interrogations. Certains souhaitent un partage d’informations sur le vécu de leur métier au quotidien. Comme le souligne Jean Thily, ils évoquent l’abandon de projets stratégiques, se demandant “ comment assurer la poursuite de projets engageant le moyen et le long terme ”. D’autres s’inquiètent de la santé financière, et donc de la pérennité, de leurs fournisseurs et des conséquences directes sur la gestion de leur système d’information.

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Christine Peressini