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Les premiers passeports biométriques seront disponibles à l’automne

Le dernier décret permettant sa généralisation est paru le 4 mai. Ce passeport remplacera progressivement le modèle électronique.

Il sera d’abord testé dans cinq départements (Nord, Oise, Aube, Gironde, Loire-Atlantique) avant d’être déployé en juillet 2009 dans 2 000 mairies. Le décret paru ce dimanche 4 mai au Journal
officiel
ouvre la voie à une production de masse du passeport biométrique, (20 000 exemplaires par jour à l’Imprimerie nationale).Un appel d’offres a été lancé par le ministère de l’Intérieur pour choisir parmi quatre consortiums celui qui fabriquera les machines (installées en mairie) chargées d’enregistrer photos et empreintes digitales numérisées qui
seront stockées sur la
puce radio RFID intégrée sur les nouveaux passeports. Seuls les enfants de moins de six ans échapperont à la prise d’empreintes digitales.

Les Cnil européennes inquiètent

Le passeport biométrique est le successeur du passeport électronique dont six millions d’exemplaires ont déjà été fabriqués depuis avril 2006. Officiellement, la mise au point du passeport biométrique a été fortement soutenue
par les Etats-Unis, toujours traumatisés par les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Son gouvernement a fait de sa détention l’une des conditions d’accès au territoire américain. Le nouveau document est conforme aux normes
l’Aviation civile internationale et, selon ses promoteurs, présente de fortes garanties en matière de sécurité. Mais le passeport biométrique, qui grâce à sa puce RFID, embarque une technologie de transmission de données par ondes radio serait-il
pour autant un cauchemar pour les faussaires ? A cette question plusieurs études basées sur le décryptage des informations contenues sur les passeports électroniques (belges et britanniques) intégrant des puces RFID ont
répondu par la négative.Poussés par les Etats-Unis, les pays membres de l’Union européenne s’étaient engagés le 13 décembre 2004 à passer au passeport biométrique.Le 30 septembre 2005, dans un avis portant sur l’application du règlement adopté quelques mois auparavant, le G29 (le groupe des Cnil européennes) soulignait que ‘ l’introduction d’éléments biométriques
numérisés dans les passeports aurait de lourdes conséquences sur la vie privée de tous les titulaires de ces documents, dans la mesure où ces données peuvent être stockées dans des bases de données et mises à disposition à des fins non
prévisibles ‘.

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Philippe Crouzillacq