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Les premières applications de téléphonie sur IP font leur apparition

De technologie émergente, la téléphonie sur IP tentera cette année de démontrer son utilité. L’effort de séduction portera principalement sur les petites PME.

C’est désormais presque un rituel : pas une édition de Networld+Interop à Paris qui ne fasse en grandeur nature la preuve par neuf que la téléphonie sur IP fonctionne et offre une qualité vocale équivalente à celle d’un réseau téléphonique privé classique. Une démonstration qui fera peut-être pâle figure face au déploiement de force que préparent les constructeurs et éditeurs de solutions de téléphonie sur IP.

Les nouveaux services apportent des bénéfices de productivité

“Nous sommes à l’an zéro de la téléphonie sur IP, affirme Olivier Seznec, directeur technique de Cisco France. Cette année, nous commencerons à voir les premières applications. Nous allons enfin pouvoir montrer quels sont les bénéfices réels, en termes de productivité et de nouveaux services différentiateurs, que peut apporter la téléphonie sur IP”, se réjouit-il. Le constructeur consacre les deux pôles de démonstration de son stand à cette technologie et surtout à ses applications concrètes.À côté de son nouvel autocommutateur IP, l’ICS 7750, Cisco présente les prototypes de ses terminaux téléphoniques IP 7910 et 7940, capables d’afficher des contenus XML (eXtended Markup Language) et la version 5. 0 (bêta) de son logiciel de messagerie unifiée. Même ambition chez 3Com, qui présentera une version entièrement francisée de son autocommutateur IP NBX 100 (lire DM&R, n?’437). Cerise sur le gâteau, des téléphones logiciels H. 323 installés sur des ordinateurs portables permettront aux visiteurs de converser sur IP au travers d’un réseau sans fil à 11 Mbit/s (802. 11b). Histoire, sans doute, de faire oublier que le prix des terminaux téléphoniques tout IP reste encore prohibitif (lire notre encadré).

Première cible, le marché des microcommutateurs

À côté des ténors, les petits constructeurs et éditeurs comptent bien tirer leur épingle du jeu sur un marché qui n’a de niche que l’apparence, celui des microcommutateurs. “Le premier point d’entrée de la téléphonie IP dans les entreprises, ce sont les minicentres d’appels informels composés de deux ou trois collaborateurs, ou les microstandards de petites agences locales”, explique Thierry Derréal, directeur général de WellX.Sa société présentera sur les stands de France Télécom la version 2. 0 de son autocommutateur logiciel IP, WellX Office. Là, les éditeurs alternatifs ont une carte à jouer : offrir les mêmes services mais en divisant le prix global de la solution par cinq, voire davantage. C’est notamment ce qu’ambitionne de prouver la plate-forme de démonstration de téléphonie sur IP mise sur pied par NetCentrex, Clarent, PictureTel, Cosmocom, Enterasys Networks et Agilent Technologies, sous la houlette de l’intégrateur Net2S.

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PAUL PHILIPON-DOLLET