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Les portails professionnels ont maintenant soif de l’Europe

Les portails verticaux ” B to B ” constituent de véritables places de marché en ligne. La pression du marché américain pousse les leaders à conquérir l’Europe. Ils devront ensuite renforcer leurs services et gérer les transactions en ligne.

Internet a commencé par servir le commerce vers le grand public, mais, à en croire Rafi Aladjian, PDG de FranceNet, “l’année 2000 sera celle du B to B en Europe “. Les Yahoo! pour professionnels devraient se multiplier. Les portails verticaux sont en effet annoncés comme les nouveaux intermédiaires du commerce interentreprises. Ils permettent à une entreprise de référencer une multitude de fournisseurs et de passer commande à un guichet unique.Véritables places de marché en ligne, ces portails offrent une information métier agrégée et vont parfois jusqu’à proposer des transactions en ligne au travers de leurs plates-formes d’échange. Leur succès s’explique par une forte fragmentation du marché, un coût de gestion des achats élevé et une mauvaise intégration de la cha”ne logistique des entreprises.Le bénéfice pour l’entreprise est tel que le secteur amorce déjà une vague de concentration aux Etats-Unis. VerticalNet, par exemple, agrège plus de cinquante communautés. Face à l’augmentation de la pression concurrentielle, BT et VerticalNet ont mis en place une joint-venture financée à hauteur de 227 millions de dollars (environ 1,5 MdF) pour conquérir le Vieux Continent.C’est en effet en Europe que les promesses de croissance sont les plus importantes, prédit le GartnerGroup. Les grands groupes européens ne sont pas en reste. Carrefour et Sears viennent d’annoncer GlobalNetXchange, premier marché mondial d’approvisionnement en ligne de la distribution. Le secteur automobile a suivi avec une association américaine entre Ford, General Motors et DaimlerChrysler, à laquelle répondent PSA et Vivendi en Europe.Cette multiplication d’annonces et de fusions n’est que le premier round dans la quête d’audience. C’est le premier enjeu des communautés professionnelles en phase de croissance. Elles doivent garantir à l’acheteur qu’un maximum d’acteurs du métier sont représentés. Les services transactionnels fortement intégrés au système d’information des acheteurs et des vendeurs viendront dans un deuxième temps. En effet, les places de marché se cantonnent bien souvent à une mise en relation informelle par courrier électronique.L’offre technologique n’est pas encore prête à assumer les défis qui se posent aux portails verticaux : interconnexion des communautés dans une logique de ” one-stop-shopping “, modèles de transactions variés (enchères, devis, achats groupés, etc. ). Ariba, Commerce One, Tradex et Oracle Exchange n’offrent aujourd’hui qu’une interconnexion des systèmes d’information reposant sur le modèle de l’EDI : échange d’entreprise à entreprise. A l’avenir, il faudra proposer une interconnexion vers de multiples entreprises

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Frédéric Bordage