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Les portables vont sonner dans le métro

La couverture en téléphonie mobile du réseau de la RATP est le premier exemple de partage d’infrastructures entre les trois opérateurs télécoms. Les lignes 1 et 4 devraient être ouvertes prochainement.

Engagée, il y a maintenant deux ans entre la RATP et les trois opérateurs, la couverture en téléphonie mobile du réseau de métro porte sur l’équipement de près de 300 stations, sur six ans. Les gares des RER A et B dans Paris sont d’ores et déjà couvertes et la RATP s’apprête à annoncer, au mois de juin, l’équipement des lignes est-ouest (1) et nord-sud (4). “Elles représentent entre 50 et 60 % du trafic du métro parisien. Nous nous sommes donc attachés en priorité à leur couverture. Aujourd’hui, à l’exception d’une ou deux stations, celle-ci est effective et nous pourrons l’annoncer commercialement prochainement”, indique André Ampelas, directeur des systèmes d’information de la RATP. Par la suite, ce sont les lignes 2 et 6 qui devraient être progressivement couvertes. Si elle peut sembler finalement très simple, la couverture mobile du métro pose de très nombreux problèmes techniques aux équipes des opérateurs télécoms et à celles de la RATP.Le premier de ces soucis consiste à “trouver des mètres carrés” selon André Ampelas. Car certaines stations n’ont pas été conçues pour accueillir les imposantes armoires télécoms des opérateurs. Ainsi, selon un porte-parole de SFR, les “telcos” doivent parfois se rabattre “sur des armoires de quai qui nécessitent un développement spécifique”.Pour la première fois en France, les trois sociétés de téléphonie se sont donc mises d’accord pour partager leurs infrastructures. Ainsi une seule antenne sera installée dans les stations. Elle sera partagée entre les trois opérateurs. Chacun d’entre eux dis-posera en revanche de ses propres baies destinées à router son trafic vers l’extérieur. Pour cela, Bouygues Telecom, Orange ou SFR devront payer des droits d’accès aux infrastructures, dont le montant n’est pas précisé.

Une filiale pour les câbles

La RATP a géré en propre toute l’infrastructure. Pour cela, deux filiales ont été créées : Telcité (spécialisé dans la revente en gros) et Naxos (détaillant de Telcité). Le réseau de fibres optiques de ces filiales est totalement indépendant de celui de la régie et peut donc être commercialisé en toute neutralité. Pour ce faire, Telcité a notamment dû négocier avec les différents propriétaires des infrastructures de la RATP pour obtenir les droits exclusifs d’y faire passer ses installations. En effet, tous les tunnels, ponts, galeries n’appartiennent pas forcément à la régie, ni même à un propriétaire unique : certains appartiennent à la ville, d’autres à des collectivités locales.

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Alain Steinmann