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Les .PORN et .ADULT cartonnent auprès des marques comme Google, Microsoft ou Nike

Les grandes entreprises telles que Google, Apple ou BMW réservent à l’avance les URL qui pourraient nuire à leur image. Pendant ce temps, les intermédiaires techniques se frottent les mains.

Depuis quelques semaines, beaucoup de noms de marque et quelques noms de célébrités ont été déposés en .PORN et .ADULT. Quelques clics suffisent pour s’en rendre compte : microsoft.porn, office.porn, apple.porn, ibm.porn, nintendo.porn, mcdonalds.porn, bmw.porn, nike.porn, google.porn, youtube.porn, facebook.porn, mais aussi taylorswift.porn ont ainsi tous été réservés. Les équivalents de tous ces noms de domaines existent également en .ADULT. Sans surprise, ils ont tous été déposés par des intermédiaires techniques reconnus comme CSC ou Markmonitor.

Evidemment, il ne faut pas voir là-dedans une quelconque stratégie de repositionnement marketing ou de conquête de nouveaux marchés, mais une simple mesure de protection. Toutes ces grandes marques ne veulent absolument pas que leur image soit associée au monde de la pornographie. Elles préfèrent donc prendre les devants et se réservent elles-mêmes les extensions de noms de domaine qui pourraient fâcher. C’est d’ailleurs une procédure totalement classique : avant toute ouverture publique d’une nouvelle extension, les registres doivent laisser un certain temps aux entreprises et aux ayants-droits pour préserver leurs marques. Cette phase est appelé « Sunrise Period » dans le jargon du webmarketing. Dans le cas du .PORN et du .ADULT, elle court jusqu’au 1er juin.

Pour autant, il ne faut pas non plus croire au Père Noël. Certes, les entreprises ont l’occasion de mettre la main sur les noms de domaines intéressants avant les autres, mais ce n’est pas gratuit. Certains en font même un juteux business, avec à la clé la vente de services de conseil en « détection de cybersquatting », « surveillance d’e-réputation », « veille marketing », etc.
D’ailleurs, le nom de domaine .SUCKS semble avoir été créé uniquement pour cela. Quel aspect positif peut-il y avoir à créer un nom de domaine avec une telle extension ? Aucun. C’est donc une forme d’extorsion que les entreprises semblent d’ailleurs rejeter en bloc. Le .SUCKS n’existe pas encore réellement, mais est d’ores et déjà pré-réservable et assuré de rencontrer un grand succès, au moins grâce aux enregistrements défensifs des marques, personnalités et utilisateurs lambdas inquiets de leur image virtuelle…

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Levée de boucliers contre les nouvelles extensions internet, le 18/11/2011

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Gilbert Kallenborn