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Les PME au pas, les grands groupes au trot

Développer Internet dans les entreprises. Pour les PME, rien ne presse : Internet peut éventuellement améliorer la relation client. Pour les grands groupes, l’enjeu est stratégique.

Se développer sur Internet n’est pas une urgence pour les PME : 66 % d’entre elles pensent qu’Internet est un enjeu futur, contre seulement 23 % pour qui cela constitue un enjeu d’actualité. Les grandes entreprises, elles, n’en sont plus à se demander ce qu’il convient de faire : plus de 2 sur 3 disposent déjà d’une entité e-business.Des PME frileuses et des grands groupes engagés, c’est l’enseignement principal des deux études* de Novamétrie sur les rapports des entreprises françaises avec Internet.

Les PME frileuses…

Dans les faits, 33 % n’ont pas encore entrepris de projet stratégique en la matière. Et pour cause : 73 % des dirigeants n’ont pas le sentiment que les technologies sont à l’origine du déploiement de nouveaux concurrents. Et 48 % estiment qu’elles ne favorisent pas le déploiement du chiffre d’affaires. Un point de vue mitigé, car les pionniers en la matière pensent qu’il est grand temps de se mettre au Net pour rester compétitif. Ils font partie des 11 % de dirigeants qui pensent qu’Internet est une priorité stratégique à court terme.Cependant, tous ces dirigeants sont d’accord pour dire que les technologies vont améliorer leurs relations clients. Pour eux





, Internet apporterait une accélération très notable des affaires. Mais tous anticipent un fort impact organisationnel et n’envisagent pas encore de bâtir des entreprises numériques.Quant à la promesse d’un accroissement des parts de marché, les PME n’y comptent pas par crainte des problèmes de livraison des produits matériels. En revanche, pour certaines d’entre elles, un site Internet permettrait de gonfler virtuellement la taille de l’entreprise, et de valoriser ses points forts.

… et les grands comptes engagés

Du côté des grandes entreprises, l’engagement est différent. Ainsi 69 % des 300 dirigeants interrogés disposent, dans leur entreprise, d’une fonction e-business. Et 76 % des directions générales trouvent qu’il est nécessaire d’avoir une politique Internet. Un sujet stratégique qui reste sous le contrôle de la direction générale.Les grandes entreprises s’attendent à mener une bataille de longue haleine et établissent des plans de développement très mesurés, tirant ainsi la leçon de l’euphorie de l’année dernière. Pour elles, Internet va transformer leur entreprise en profondeur ainsi que son c?”ur d’activité. Aussi sont-elles prêtes à revoir leur organisation (88 % des dirigeants interrogés) ou repenser leur processus de décision et de production (62 % des dirigeants interrogés).* Etudes réalisées par Novamétrie en partenariat avec Ernst & Young, HP et SAP sur un panel de 300 dirigeants de grandes entreprises et de 800 de PME :

– ” Les PME à la conquête du Net ” ;
– ” Les grands comptes, l’e-business et le B-to-B “.

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Valérie Siddahchetty