Passer au contenu

Les performances sous contrôle, des infrastructures aux applications

Surveiller le niveau de service des applications d’entreprise n’est plus suffisant à l’ère de l’e-business. Il faut désormais identifier les baisses de performances afin de les corriger avant qu’elles n’affectent l’utilisateur.

Le Service Level Management (SLM), ou gestion des niveaux de qualité de service, est une évolution des solutions relevant du Network and System Management. Ces produits sont destinés à gérer les réseaux et les appareils qui y sont connectés. Dans ce secteur technologique, le trafic management (gestion du trafic) ou encore load balancing (la répartition de charge entre les différents éléments du réseau) a pris une importance à la mesure du développement de l’usage des réseaux.

Contrôler les performances

Transformé par les nécessités de l’e-business, le marché a évolué vers une demande plus précise. “ Les clients [entreprises, ndlr] veulent désormais gérer des applications et leurs performances“, explique Jean-Pierre Garbani, analyste au Giga Information Group. Le simple monitoring (visualisation de l’activité du réseau) n’est plus la panacée. Le SLM, dont Concord Communications fut le pionnier en 1996, s’attache à contrôler les performances des applications. “ Il est devenu indispensable de pouvoir identifier un problème sur une application et de le résoudre, un atout supplémentaire qui définit l’ASLM [Active Service Level Management] “, précise Jean-Pierre Garbani. Sur ce créneau, le Giga Group identifie plus de 70 entreprises dans le monde. Mais peu d’entre elles ?” une dizaine ?” peut se targuer de proposer des solutions sachant résoudre les problèmes identifiés. Resonate, éditeur américain spécialisé en SLM, est l’une d’entre elles, et celle qui a connu la plus forte progression de son activité en 2000.Son chiffre d’affaires a progressé de quelque 50 % pour atteindre 20 millions de dollars (21,84 millions d’euros). Cet éditeur s’est implanté en Europe début 2001 avec l’ambition d’évangéliser l’ASLM. “Il suppose que l’on soit capable de diagnostiquer à tous les points de l’infrastructure quelles applications sont causes de problèmes et agir en conséquence “, souligne Jean-François Guyomar, vice-président Europe de Resonate. Résoudre les problèmes se traduit par la possibilité d’arrêter et/ou de redémarrer une application à l’origine de la congestion.

Une technique complexe

Ce qui peut paraître aisé est en fait techniquement complexe, note Jean-Pierre Garbani : “ Le problème de l’ASLM est d’intervenir comme remède. Il doit apporter des réponses ponctuelles à des infrastructures mal pensées dès leur conception.” Les solutions d’ASLM doivent corriger des infrastructures confrontées en permanence à des problèmes de sur ou sous-capacité. “ Dans une architecture client-serveur, les entreprises pouvaient dimensionner l’infrastructure, le nombre nécessaire de serveurs à une bonne circulation du trafic en fonction du nombre de clients, au demeurant connu, analyse Jean-Pierre Garbani. Mais sur un réseau IP, les variations de charge sont bien trop aléatoires, on ne dispose que de peu d’éléments prévisionnels.” Les infrastructures visées par l’ASLM sont celles faisant usage d’applications internet critiques, essentiellement dans le commerce électronique et la relation client.Les solutions de Resonate se composent d’agents installés sur les serveurs hébergeant les applications qu’ils doivent auditer en permanence. Ces agents transmettent toute information de dysfonctionnement à un contrôleur, ce dernier donnant l’ordre au switch de ne plus diriger vers l’application la charge de calcul. Éventuellement, l’application peut être arrêtée ou relancée. Dans tous les cas, l’administrateur recevra un compte-rendu d’opérations en temps réel, l’autorisant à intervenir manuellement sur la configuration.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Christophe Dupont