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Les patrons de jeunes pousses regrettent le manque d’analystes compétents en France

Le court terme est souvent préféré, et le marché ne parvient pas à se stabiliser.

Lennart Brag, président de Net Value, l’a constaté à ses dépens : “Il manque une génération d’analystes financiers. Soit ils sont jeunes et ils réagissent avec trop de fougue, soit ils sont âgés de plus de 50 ans et leur prudence est une gêne pour le développement du marché. Il manque une génération, les 30/45 ans, pour faire la transition entre les deux économies.” Denis Lafont, vice-président de Fi System, pense de la même façon et constate que les analystes ne raisonnent pas assez sur le long terme. Un comble ! “Ils ont si peu confiance qu’ils ne jouent que sur le court terme et secondent inconsciemment les intérêts des institutionnels trop souvent pressés de vendre pour réaliser des plus-values. ” Résultat, les marchés se tendent et la sanction s’impose à tout le monde et pas seulement aux entreprises fragiles.Les meilleurs analystes ont une bonne compréhension du business model (que fait l’entreprise et comment le fait-elle) ; une bonne approche du marché de l’entreprise, de sa crédibilité (celle des dirigeants aussi), de sa rentabilité future; un intérêt soutenu pour le nombre de visiteurs uniques. Mais cela suffit-il à Père-Noël. fr avec ses 257 000 visiteurs uniques, à Multimania qui en compte 1 000 000 ? Non. Enfin, aucun analyste ne dispose d’agrégats financiers incontestables. Chaque banque a les siens.Mais l’indépendance du banquier doit être totale. Et sur ce point, une anomalie pourtant tout à fait régulière provoque une gêne : la note de recherche jointe au dossier d’introduction émane régulièrement d’un analyste appartenant à la banque chef de file de l’introduction !

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Philippe Thireau