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Les opérateurs indépendants ont une carte à jouer en région

Les Wisp, opérateurs de réseaux sans fil indépendants, laissent les grandes zones d’activités aux ténors, pour se concentrer sur les régions. Les jeux n’étant pas encore faits, ils ne négligent aucune piste.

Orange va déployer les hot spots Wi-Fi du groupe Accor. SFR pourrait équiper les grandes gares de la SNCF. ADP Telecom se réserve les aéroports parisiens… Que reste-t-il aux indépendants ?
‘ Nous ne sommes pas pris à la gorge, explique Ronald Najar, fondateur de TLCMobile. Nous pouvons attendre que le marché décolle, car nous avons d’autres activités lucratives. ‘

Des arguments divers

Face aux Goliath, les David du sans-fil ne manquent pas d’arguments. Ils peuvent proposer un reversement de 20 à 50 % aux propriétaires des murs accueillant leur borne 802.11, contre moins de 10 % généralement pour les opérateurs
mobiles. Les hôteliers pourraient ainsi prendre leur revanche sur le GSM, qui a asséché leurs anciens revenus téléphoniques…Ensuite, contrairement aux opérateurs mobiles, ils n’enferment pas leurs clients dans une offre de services prédéterminée, et n’identifient pas leurs abonnés par la carte SIM, mais par un simple jeu de numérotation sur le mobile.
‘ Sans avoir la taille d’un France Télécom, poursuit Ronald Najar, nous remporterons encore de beaux contrats. ‘Certes, les jeux sont loin d’être faits. Mais chacun cherche ses marques, sans négliger aucune opportunité. C’est ainsi que le parisien WaLAN, qui a installé une dizaine de bornes sans fil, se déclare prêt à une alliance avec Orange.
‘ Nous pourrions prendre en charge les hot spots de petite taille et ceux qui ne souhaitent pas être identifiés à Orange ‘, explique Vincent Carrière, directeur général de WaLAN.
InternetSansFil mise, pour sa part, sur son enracinement rhône-alpin pour continuer de se développer.Après avoir équipé le Palais des congrès et plusieurs lieux branchés lyonnais, il prend pied dans les stations de ski. ‘ À Val-Thorens, grâce à notre zone Wi-Fi, les hôteliers, résidants, touristes et
professionnels de la station vont pouvoir partager un accès Eutelsat ‘,
explique Michel Cerdini, directeur d’InternetSansFil. Le hot spot urbain n’est donc pas, loin s’en faut, le seul débouché des
spécialistes du sans-fil. WaLAN équipe également les salles de réunion d’entreprise destinées à accueillir des visiteurs.

Des besoins immenses

Basé à Reims, Hexanet peut fournir une solution complète, à base d’équipements Hughes, permettant de partager l’accès satellite en Wi-Fi dans l’entreprise. Sa première référence : le ministère de la Recherche, à Paris…
Autre débouché prometteur : l’ingénierie du sans-fil dans les collectivités territoriales mal desservies en DSL.Les besoins y sont en principe immenses : groupes fermés d’utilisateurs (GFU) en Wi-Fi, partage d’accès satellite en Wi-Fi, prolongation de la couverture DSL par ponts Wi-Fi et, à terme, fourniture d’infrastructures Wi-Fi aux
opérateurs mobiles, en complément des couvertures GPRS et UMTS…‘ L’opérateur de réseaux sans fil, lié aux collectivités locales, aura donc plusieurs fers sur le feu ‘, note Olivier de Nomasy, analyste chez Nortel.La société Wifix s’y prépare activement. Et si Altitude Telecom teste le Wi-Fi à Sillé-le-Guillaume (Sarthe) et à Felletin (Creuse), c’est dans l’intention d’apporter le haut débit, sous toutes ses formes, en zones rurales.

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Jean-Claude Streicher