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Les opérateurs compliquent encore l’imbroglio tarifaire

Pour garder captifs leurs clients, quelques opérateurs se lancent dans le téléphone gratuit. D’autres baissent leurs tarifs… tout en augmentant le crédit-temps.

Chaque rentrée s’accompagne de son cortège de réductions. Et cet été, les services marketing des opérateurs n’ont pas chômé pour concocter des offres alléchantes.Siris frappe fort en proposant aux PME de téléphoner gratuitement le lundi de 9 à 12 heures jusqu’au 31 décembre à condition de choisir la présélection pour l’ensemble de leurs appels nationaux et internationaux pendant le reste de la semaine.

Confusion à tous les étages

9 Telecom lance une offensive en direction des particuliers en offrant un forfait week-end illimité à 90 F ttc pour deux mois. Seuls les cent mille premiers clients bénéficieront de ce cadeau… s’ils s’engagent pour six mois, au minimum, à choisir la présélection. Par ailleurs, le ” 9 ” révise ses tarifs à la baisse, la minute passant à 0,31 F au lieu de 0,40 F ht. Une bonne nouvelle… si l’éternel crédit-temps n’était passé par là ! Ce dernier s’élève à 0,59 F pour 20 secondes contre 0,40 F ht pour 30 secondes auparavant. Le coût réel de la première minute passe donc de 0,60 F à 0,81 F ht !GTS-Omnicom, l’un des premiers à avoir abandonné le crédit-temps propose un prix à la minute moins attrayant que ses concurrents et pourtant, sur les appels de courte durée, il est parmi les moins chers. Il précise que 68 % des appels nationaux de ses clients font moins de deux minutes. Certes, dès que la durée de l’appel passe à cinq minutes, il n’apparaît pas forcément mieux placé.Grâce à cet imbroglio tarifaire, les PME choisissent, au bénéfice du doute et armées de leur seule calculatrice, un opérateur qui n’est pas forcément le moins cher, car elles n’ont souvent pas les moyens de se doter des outils logiciels nécessaires pour calculer les économies potentielles. Pour Gilles Bragadir, directeur de la société de conseils Optical, les PME ont deux options : soit elles constatent qu’elles ne comprennent rien et restent chez France Télécom, soit elles choisissent en fonction du prix à la minute, et l’économie réalisée ne répond pas à leur attente. Encore une histoire de serpent qui se mord la queue.

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Jérôme Desvouges