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les nouvelles technologies éducatives

Professeurs, formateurs, employeurs, salariés, autodidactes… sont concernés par les technologies éducatives de demain. cQuelques universités confiantes jouent la carte de la cyberformation avec une composante multimédia forte dans les programmes.

La formation en France a amorcé un sérieux virage technologique. La téléformation est largement expérimentée dans le cadre de programmes européens. France Télécom, EDF/GDF, Boeing, et même l’armée, en sont des adeptes. L’intranet en entreprise devient le fil conducteur des programmes de formation professionnelle. Et pourtant, c’est bien timidement que les premiers concernés – les organismes de formation – anticipent la baisse inéluctable des effectifs d’élèves, annoncée dans les dix prochaines années. L’apprentissage, loin d’être mort, n’est pas concerné par ces projections. La France ne compte que vingt-deux centres de téléenseignement universitaires. “Les universités parlent beaucoup des nouvelles technologies éducatives, mais peu en font”, rapporte sur un fil de la Toile Pierre-Julien Guay, au ministère de l’Education nationale. Celles qui ont pris le train en marche se comptent sur les doigts de la main et proposent des formations de troisième cycle spécialisées. L’université de Paris-VI met en situation réelle ses cyberétudiants et leur impose soixante-dix heures d’autoformation en utilisant des supports pédagogiques qu’ils conçoivent eux-mêmes. Celles du Maine, de Poitiers et de Lille sont équipées de laboratoires de recherche ad hoc. “Un regret : l’absence, au tableau d’honneur de ces troisièmes cycles, du Centre national d’enseignement à distance, l’institution française pionnière en la matière.” La connaissance des logiciels spécifiques est indispensable. LearningSpace, Virtual-U, WebCT, TopClass, WebCourse in A Box, ToolBox, CyberProf sont les plus utilisés dans le monde. Le profil requis ? “Nous formons des généralistes issus de toutes disciplines”, note Jean-François Cerisier, responsable du DESS technologies audiovisuelles et informatiques pour l’éducation à l’université de Poitiers.
Pour l’heure, les débouchés sont réduits dans les fonctions éducatives publiques et privées. Les SSII comme les grands groupes de communication offrent des postes de chef multimédia et de responsables d’édition et de diffusion. Le métier de Frédérique Rouvray-Lacroix, chef de projet multimédia chez Trilogic, une SSII spécialisée dans le multimédia, est des plus diversifié. “C’est une filière où la polyvalence est forte. Je gère des projets de formation professionnelle aussi bien pour l’éducation nationale que pour la cinquième cha”ne télévisée. Je dirige des infographistes, des vidéastes et des développeurs. Je dois analyser les besoins des différents corps de métier – auteurs, techniciens, formateurs.”

Chez TLC-Edusoft, un éditeur de CD-ROM éducatifs, Séverine Devineau, assistante d’édition et de production, fonctionne en télétravail de chez elle et des écoles où elle teste les produits. Une formule de collaboration qu’elle paye tout de même au prix d’un contrat de travail à durée déterminée, que son patron reconduit depuis un an j

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Geneviève Meunier